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La fille d'avant

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Moderne

D'abord attirée par la couverture et le résumé la lecture de ce livre fût un vrai plaisir pour moi.

Jane et Emma ont en commun d'avoir récemment subi une épreuve qui les a traumatisé : Emma a été cambriolé en sa présence dans son appartement et Jane vient de perdre un enfant. Toutes deux cherche un refuge ou emménager et le trouve dans cette maison si spéciale et étrange.

Le One Folgate Street est un personnage à part entière de ce roman, cette maison et plus que cela : elle vous rend meilleur, améliore votre santé et votre moral. En étudiant votre façon de vivre, vos paramètres vitaux et en instaurant des règles contraignantes ( rangement, propreté, absence d'enfant ....). Les deux femmes ont malgré ces règles ,ou à cause d'elles , l'intention d'y vivre mais pour cela il faut passer des tests et rencontrer le "créateur" de cet endroit Edward Monkford. Cet homme ressemble à ce bâtiment froid ,exigeant , rigide et mystérieux.

Tout au long du livre on découvre les deux destins différents de ces femmes qui vécurent dans cet endroit à des périodes différentes mais reproduisent malgré elles un schéma. Ces deux femmes qui se ressemblent tellement physiquement vont enquêter de la même façon sur cet endroit et son histoire et nous les suivrons dans cette quête de vérité et d'absolu jusqu'à la fin de ce roman qui vous surprendra peut-être car j'admets que j'avais découvert le pot aux roses vers le milieu du roman mais cela n'a pas gâché mon plaisir à la lecture de ce roman original de part son propos et son style.



C'est pour moi une réussite magistrale qui vous tiendra en haleine du début à la fin et vous fera découvrir un sujet original et vous interroger vous- même sur l'éternel recommencement qu'est nos vies...

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This was a very good thriller, well written as well! An author whose books I will be looking for in the future.

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La fille d’avant est un roman prenant et hors normes.

J’avais été intrigué par le patronyme de l’auteur avant tout mais par la suite, je n’ai pas été déçu par la lecture de ce récit.

On découvre une histoire sombre et tortueuse qui ne cesse de gagner en intensité et en complexité avec le défilement des pages. J’avoue avoir été mené en bateau pendant une grande partie de ma lecture, j’avais cru comprendre, sentir les sous-entendus, les non-dits de l’auteur et trouver la bonne piste. Mais non, j’ai été bernée jusqu’à la dernière page, jusqu’au dernier souffle d’Emma.
Au final la force de ce thriller plus que son intrigue ce sont ses personnages. Ces êtes si originaux qu’on ne s’attend plus à les croire ou à les comprendre, qu’on suit avec une certaine raideur, une sorte d’attente « du pire ». Oui, on attend qu’il fasse quelque chose d’affreux. Et c’est ça, la tension qu’ils créent entre eux et qu’on ressent, on étouffe au milieu de leur histoire, au milieu de cet océan de dissimulation. On n’arrive plus à démêler le vrai du faux, le passé du présent. C’est un des atouts de l’auteur, réussir à nous perdre entre Emma et Jane, deux personnages si différents, qui ne font que partager une maison à des moments différents.
C’est un récit miroir, un récit où l’on se perd dans le reflet de l’une et de l’autre, espérant suivre mais n’étant que traîner par l’auteur, nous nous perdons un peu plus à chaque page. Saisissant les fausses pistes, s’accrochant aux maigres indices, étouffant face à tant de mystère, presque claustrophobe face à cette maison, à ces souvenirs… Nous nous perdons.

Est-ce que j’ai adoré les personnages, non pas vraiment. Ils sont quelques fois un peu trop tranchés pour nous paraître réaliste. Un peu trop caricaturaux finalement. Etait-ce le but de l’auteur pour nous permettre de nous perdre entre les époques encore une fois ? Je ne sais pas, mais je sais que quelques semaines après la lecture de ce roman, je n’ai pas de souvenirs précis d’eux, je n’ai pas envie de m’en rappeler. Ce sont des ombres que j’ai laissé derrière moi mais qui pourtant était des pièces très abruptes d’un puzzle complexe. Ils étaient l’intrigue, ils étaient le carburant de ce roman. Alors même si je n’en ai pas un souvenir impérissable, j’ai quelques scènes qui me reviennent, comme des rouages qui m’ont permis de comprendre qui avait fait quoi.

En bref, un thriller psychologique haletant, qui nous fait tourner les pages aussi vite qu’il retourne notre cerveau. Il réussit à nous perdre entre deux époques, entre deux femmes si peu semblable et pourtant si correspondante. L’auteur s’amuse à nous perdre entre deux époques dans une maison bien énigmatique qui rassemble des personnages abruptes et complexes. Je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce roman et je pense que je finirai bien assez tôt par l’oublier mais je garderai le souvenir d’un lourd nuage de mystère enveloppant une maison si belle…

Je remercie les éditions Mazarine ainsi que Net Galley France pour ce partenariat.

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Un livre où le 1er personnage est la maison elle-même... On dévore cet ouvrage sans se défaire d'un sentiment d'angoisse.Un thriller psychologique très réussi !

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Ce suspense m'a accrochée dès les premières pages. Les éléments se déchainent un à un et les liens se tissent entre les récits de Jane et Emma présentés en alternance. Le rythme est excellent et garde en haleine. Un de mes polars préféré de 2017!

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Dans ce roman on suit l’histoire de deux femmes : Jane emménage dans une maison d’architecte ultra-connectée, aux règles bien particulières imposées par son propriétaire Edward. Avant elle, il y avait Emma. Le roman va nous présenter, en alternant les chapitres, la vie de ces femmes dans cette maison. Ces femmes ayant toutes les deux vécu des drames, des bouleversements. Jane va rapidement s’intéresser à l’ancienne locataire des lieux. Dès le début j’ai été happée par l’écriture fluide, directe du roman. La description de cette maison et de ces règles met en place une ambiance particulière, une sensation d’étouffement, de manipulation. Sans vraiment parler de huis-clos, l’essentiel de l’intrigue se concentre dans peu de lieux et sur peu de personnages, ça donne encore plus d’ampleur à l’intrigue je trouve. Une petite déception tout de même sur le final, le dernier quart du livre m’a semblé presque bâclé. Edward y est quasi inexistant, la maison semble avoir perdu de sa puissance, bref, j’imaginais être plus surprise que ça! Mais cela reste un bon moment de lecture.

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J’ai vraiment adoré les premières pages du roman. On y rencontre Jane et Emma lorsqu’elles visitent pour la première fois le One Folgate Street. Et surtout on découvre quels termes très spéciaux elles vont devoir appliquer en acceptant de louer cette maison bâtie par Edward. Cet architecte est un fou de minimaliste et sa maison est parfaite pour un addict du contrôle et du rangement. Inutile de dire qu’elle ne convient donc pas à grand monde…
Les 2 jeunes femmes s’installent ici après avoir vécu l’une et l’autre un drame dont elles ne sont pas remises. Elles sont très vite courtisées puis manipulées par Edward. On sent que cet homme est plein de zones d’ombre, que le concept de sa maison est très particulier et sûrement totalement fou au sens médical du terme.
Jane apprend le passé d’Emma cette « fille d’avant » et va mener l’enquête. J’ai trouvé que le roman se lisait vraiment bien avec des chapitres très courts qui s’enchaînent bien comme dans tous les thrillers. Ceci dit, je n’ai pas été absolument happée par un suspense intenable et surtout, je n’ai malheureusement pas adhéré à la fin ! Les faits sont expliqués, les mystères dévoilés mais … je m’attendais pas à ça et je trouve pas ça très crédible.
Je pensais qu’au cœur du roman il y aurait vraiment le One Folgate Street que j’ai ressenti dès les premières pages comme un personnage à part entière du roman mais plus j’avançais dans ma lecture et moins la maison était importante et ça m’a déçue car c’est ce qui faisait, à mes yeux, l’originalité du roman. C’est pas tous les jours qu’on a une maison futuriste paramétrée dans les moindres détails pour satisfaire ses occupants alors dommage que ce trait ait pas été plus poussé !

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L’histoire se déroule à travers les yeux de deux femmes – Emma, la locataire précédente, et Jane, la locataire actuelle. Les chapitres sont courts assurant du rythme au récit, et alternent les deux périodes, les deux narratrices. L’intérêt est de suivre en parallèle leurs histoires, de voir à quel point elles se répètent, mais au risque de créer de la confusion dans la lecture. Plus d’une fois j’ai dû revenir en début de chapitre pour me resituer dans le temps et me recentrer sur le personnage concerné.

J’ai aussi été dérangé par le manque de crédibilité du concept initial. Imaginez-vous pouvoir trouver en location un appartement de style minimaliste, avec un grand espace, hyper-connecté et équipé d’une technologie de pointe, pour un loyer assez bon marché ?
De plus, l’attribution se fait sur base d’un questionnaire comportant 200 critères de sélection, avec obligation de respecter une multitude de règles établies par un propriétaire maniaco-perfectionniste – pas d’enfants, ni d’animaux domestiques, pas de rideaux ou de tapis, tout doit être rangé en permanence, que ce soit la vaisselle, les vêtements, pas de livres abandonnés sur une étagère, obligation de garder le même service de nettoyage, d’accepter les visites d’architecture, ...
Quelle personne raisonnable accepterait de vivre dans cette situation, avec un style de vie imposé, sans possibilité d’y ajouter sa note personnelle ?
Cette maison parfaite est sensée aider les gens à atteindre des niveaux de perfection qu’ils n’ont jamais imaginés.

L’histoire est aussi parsemée de quelques scènes de sexe dont j’ai un peu de mal à saisir leur intérêt dans celle-ci, si ce n’est nous faire comprendre à quel point le sexe peut créer une dépendance entre deux personnes ou faciliter l’emprise par un manipulateur, et ajouter de la longueur au récit.

Malgré quelques twists inattendus, la fin n’a pas atteint le niveau espéré. Décevant !

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Je dois tout d’abord remercier le site Netgalley et les éditions Mazarine pour ce service presse. Il m’a permis de les découvrir et de me rendre compte que si tous leurs titres sont de cette qualité j’ai raté quelque chose.

Le synopsis de ce roman nous laisse présager une montée en puissance de stress, tension et machination diabolique … de l’auteur ou de l’architecte ?? Peut-être bien un peu des deux.

L’esthétisme du livre ouvre le feu avec sa couverture blanche et veloutée sur tranche rouge vif : sobre, net, élégant, il est à l'image du One Folgate Street et de son architecte adepte du minimalisme.

Nous allons ainsi suivre dans cette maison ultra moderne, aux conditions de location restrictives et parfois hallucinantes, les vies de deux des locataires, Emma, la fille d’avant et surtout Jane, la fille de maintenant. De nombreuses similitudes vont nous sauter aux yeux très rapidement avec ces deux personnages. En alternant les chapitres, assez courts, en fonction de leurs points de vue à chacune, de leur vécu et de leur besoin de reconstruction, l’auteur nous plonge dans une sorte de huis-clos tendu et prenant.

Le bel architecte énigmatique et un poil maniaque l’a bien stipulé dans le contrat, les clauses doivent être suivies à la lettre sous peine de se voir mise dehors et ne plus bénéficier du loyer avantageux qui va avec.

La maison, épurée, austère même par son style minimaliste, est un personnage à part entière de ce roman. Ses fonctions high tech dernier cri épient, modèlent même ses locataires à suivre les règles strictes et imposées. Mais je vous laisse découvrir en quoi elle m’a fait cet effet.

La sensation est, qu’au fil des pages et des chapitres, un climat oppressant s’installe et ne fait que s’alourdir. De nombreux rebondissements tiennent le lecteur en haleine et la plume de l’auteur fluide mais incisive rajoute encore à cet effet crescendo.
L’auteur joue avec les nerfs du lecteur, le transporte dans son monde tel la vision d’un film sur grand écran. A suivre le destin croisé de ces deux femmes, le lecteur va voir de plus en plus se délier la trame du même scénario. Deux histoires parallèles dans lesquelles les événements semblent inexorablement se répéter pour le meilleur ou pour le pire.

C’est là un thriller psychologique fort aux allures d’aller direct pour l’asile. L’obsession que suscite cette maison semble se propager au lecteur tant la folie ambiante semble autant interne au récit qu’externe.
C’est ce qui en fait un roman haletant qu’il est difficile de poser tant cet huis-clos sous haute tension nous pousse à aller de l’avant.
Un auteur à suivre !

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Autant vous l’annoncer tout de suite : c’est un coup de cœur !

J’ai vraiment eu du mal à le lâcher, l’addiction et le suspense sont tels que je dévorai les courts chapitres les uns après les autres sans pouvoir m’arrêter. Sans aucun doute, c’est LE page-turner de ce début d’année, voire même de toute l’année 2017 !

Comment vous dire… je n’ai pas de défaut à exprimer concernant ce formidable roman. Il est rudement bien construit, le suspense est presque insoutenable, l’écriture est fluide, l’histoire a un goût probable d’un futur inquiétant ce qui a pour effet que l’on s’en imprègne d’autant plus, les chapitres sont courts et instillent une angoisse grandissante et sans fin, le tout offrant au lecteur un roman palpitant et résolument addictif.

Sans jamais discontinuer, J.P. Delaney happe et torture son lecteur, le met sur une piste, puis une autre, lui lâche un indice, mais finalement, en est-ce vraiment un ? On ne sait plus qui croire, qui accuser, qui repentir.
Le coupable le plus évident n’est jamais le bon paraît-il, mais si finalement un retournement de situation pouvait faire basculer toutes nos certitudes ? N’ayez crainte, l’auteur va, dans tous les cas, bien plus loin que cela.
Il vous fait entrer dans la vie de ses personnages, dans leurs fêlures, leurs douleurs, leurs doutes, leur sincérité, leur opiniâtreté. On ne s’attache pas à eux, on les évalue, on les redoute. Ils nous manipulent.

« Elle regarde autour d’elle les espaces vides et clairs du One Folgate Street. «Vivre ici… c’est un peu comme si tu étais enfermée à l’intérieur de sa tête. Peut-être qu’il t’a fait subir un lavage de cerveau…» ».

Ponctué des questions-tests soumises aux postulants à la location de cette maison épurée et hautement high tech, le récit se veut inquiétant et oppressant. Il aborde la question de la protection des données personnelles et de la liberté des individus. Il met aussi en exergue l’envie de pouvoir et l’instinct de contrôle de son propriétaire. Une thématique tout à fait dans l’air du temps ou le tout numérique et la domotique tiennent une place toujours plus importante dans nos vies. Et l’on se demande jusqu’où tout cela peut aller. Et c’est en quoi ce roman nous préoccupe autant qu’il nous affole.

L’alternance entre l’avant et le présent, entre Emma et Jane, nous offre les parallèles mais aussi les différences de ces deux femmes qui se ressemblent physiquement. Mais quels sont les désirs profonds et les motivations du propriétaire, Edward ? Quels sont ses secrets ? Qu’est-il réellement arrivé à Emma ? Que risque Jane ? Comment tout cela va-t-il se terminer, BON SANG ?!

Vous l’aurez compris, je vous recommande mille fois de lire ce thriller psychologique, je suis certaine que vous l’aimerez ! Il ne peut en être autrement…

Ron Howard va le porter sur grand écran ; j’ai terriblement hâte de voir l’adaptation de ce qui m’aura trituré l’esprit avec autant de talent !

Merci beaucoup à NetGalley ainsi qu’aux Éditions Mazarine pour cette lecture éblouissante et prenante.

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Amateurs de thrillers psychologiques à angoisse montante, La fille d'avant est fait pour vous ! Imaginez, vous êtes à la recherche d'un nouvel appartement et tout ce que vous visitez vous semble fade, manque de sécurité. Emma, avec son petit ami, cherche un logement sécurisé, car elle vient d'être victime d'un cambriolage et d'une agression. Rien ne lui convient dans les propositions de l'agent immobilier jusqu'à ce que celui-ci leur présente le One Folgate Street. Une maison parfaite, ultramoderne, connectée et sécurisée. Seulement, si le prix est dérisoire pour le loyer mensuel comparé au luxe de la résidence, le propriétaire est bien particulier et exige des références encore plus précises. Questionnaires de personnalité et entretiens sont au programme pour le logement. Mais pourquoi ? Alors qu'Emma vit en plein rêve dans cette maison aseptisée où rien ne doit trainer et où posséder est banni, son petit ami lui ne la comprend plus. Quand le rêve vire au cauchemar... C'est ce que Jane va apprendre quelque temps plus tard en emménageant à son tour dans cette curieuse habitation : la précédente locataire y a connu une fin bien tragique. Que s'est-il passé ? Que peut vraiment faire cette maison ? Et cet architecte maniaque et obsessionnel ne serait-il pas dangereux aussi ? Qui est-il ? Pourquoi cette demeure se situe-t-elle dans un quartier où tout le monde s'y opposait ? Pourquoi tant de règles, d'interdits et de contrôles ?

Le thème qui m'a fortement intrigué dans ce roman et qui finalement peut même être envisagé comme un personnage à part entière était celui de la maison. Ultra moderne et un architecte mystérieux, il ne m'en fallait pas plus. Je m'imaginais déjà presque une habitation diabolique ou piégée. Heureusement, ce n'est absolument pas aussi cliché et cette maison devient fascinante de même que son énigmatique, mais terriblement séduisant architecte. Cette demeure ne ressemble à aucune autre et si elle est un chef-d'œuvre d'architecture elle incarne également un aboutissement incroyable de technologie domotique et domestique. Vous n'êtes pas maitres de la résidence, elle l'est. Elle contrôle vos faits et gestes et vous soumets à des évaluations. Elle vous reconnait et vous assigne un profil. Une intrusion extérieure ? Impossible, déjà faudrait-il comprendre par où entrer. Et puis Emma, tout comme Jane vont être amenées à rencontrer notre architecte qui va leur faire tourner la tête. Emma est en couple, Jane est célibataire, pourtant les schémas de vie et le développement de leurs histoires vont être très très proches, limite copiés/collés. Oui, mais Emma est morte dans cette maison et si tout le monde a conclu à un suicide, ce n'est pas l'avis de son ex petit-ami qui viendra en informer Jane. Commence alors pour Jane la suspicion, la paranoïa et aussi le déni.

Et c'est ici que l'auteur joue un tour de maitre et abat sa carte majeure. Nous ne savons plus ni qui ni quoi croire et nous partons à la dérive dans des théories plus folles les unes que les autres. Nous percevons les malaises, les tensions, les peurs, les signaux, mais nous sommes incapables de décrypter le tout et de former une problématique cohérente. On se trompe, on échoue, on découvre autre chose et comme Jane, on vacille, comme Emma on déjoue. La narration qui alterne le passé avec Emma, le présent avec Jane est absolument fascinant et nous embrouille encore plus. A chaque pas en avant avec l'une des deux femmes, deux pas en arrière avec l'autre. Pour finalement nous entrainer sur des pistes impensables au premier abord et nous offrir un dénouement en apothéose.

Le style de l'écrivain, qui visiblement ici signe d'un pseudonyme, est absolument bluffant. Il nous fait entrer dans l'histoire en un claquement de doigts et il devient très très difficile d'en sortir. Si quelques petites choses sonnent presque déjà vues dans le thriller (en même temps, on est dans un genre, n'est-ce pas), rien n'est trop lourd ou cliché. La description de la maison et de ses technologies est absolument fascinante et nous ne pouvons que la modeler dans notre tête. Mais le roman va plus loin et, grâce à notre architecte ambitieux et unique, nous entraine sur des pistes de réflexion pertinentes sur la possession, le minimalisme, le mode de vie et les habitudes. C'est donc un thriller particulièrement psychologique dont le suspens est ménagé, et ce malgré les deux histoires parallèles et qui en même temps nous questionne sur notre rapport au monde, à la nature, à notre habitat et à nos habitudes de consommations ou connectivité. Fascinant et vraiment à découvrir, car qui est cette fameuse fille d'avant ?


En bref
La fille d'avant est le parfait thriller psychologique à suspens montant qui se referme sur son lecteur comme un piège. Abordant des thématiques de réflexion pertinente et instillant un climat paranoïaque au fil des pages, l'auteur vient coincer ses personnages dans un engrenage de technologie et de sentiments fascinants. Un excellent moment.

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Impossible de lâcher le roman avant le dénouement . Ce roman m'a captivée de bout en bout. Thriller psychologique intelligent et rondement mené, les personnages et la maison, personnage à part entière, nous plongent dans une atmosphère tendue et le dénouement fut à la hauteur de mes espérances. Petit à petit, en alternant entre la vie de la fille d'avant : Emma et la fille de maintenant : Jane, on en apprend plus sur la psychologie de chaque personnage et les éléments s'emboîtent à la perfection pour nous dévoiler le terrible dénouement.
Une très bonne lecture, hâte de voir ce que donnera la prochaine adaptation cinématographique de Ron Howard.

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La manipulation dans tous ses états.
Jp Delaney laisse entrevoir une multitude de visage pour la manipulation.
Laissez-vous tenter et passer la porte.
Attention, ne pensez pas pouvoir trouver facilement le fond de l'histoire.
Le cerveau est malmené, entraîné et percuté par bien des pistes.
L'auteur mène par le bout du nez le lecteur, prenez garde, vous ressortirez secouer de votre aventure.
Je l'ai été pour ma part.

La fille d'avant propose de confronter deux destins. Deux jeunes femmes. Deux visions du monde. L'ombre et la lumière. Dès les premières notes, les croisements se dessinent. Dès les premiers chapitres, une ambiance particulière s'installe. Dès les premiers instants, l'attention est captivée, happée et capturée pour ne plus être relâchée. Autour de l’emménagement au One Folgate Street, les vies se retrouvent. La maison cache une aura mystérieuse entre sa modernité poussée à l'extrême et son créateur, tout semble se mettre en place pour former un puzzle palpitant, intrigant. Les murs renferment des secrets. Sont-ils bons ou mauvais?

Emma et Jane donnent leur points de vue avec quelques années d'écart. Chacune a vécu dans cette demeure étrange. Chacune a l'air de rien des petits trucs, des ressemblances avec l'autre. Le destin semble jouer des tours. Les surprises guettent les héroïnes comme le lecteur. Je me suis laissée prendre au piège. La trame est magnifiquement décrite, elle bluffe du début à la fin. Très vite, la curiosité se titille, cherche à comprendre, à enquêter sur la mort de la femme et du fils de l'architecte. Très vite, les dédales entraînent dans un sentier angoissant. Très vite, un sentiment oppressant, bizarre s'installe. Les pages se tournent avec un pincement. Tout part crescendo et ce final... Mais chut, découvrez-le tout seul.

Au final, La fille d'avant met en parallèle deux femmes fragiles, attachantes, deux vies qui font naître un flot de sentiments intenses, percutants, parfois brutaux, parfois angoissants, parfois lourds. Un thriller complexe prend vie sous le style fluide, addictif, haletant et poignant de JP Delaney.

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Cette histoire est machiavélique. Les voix de Emma et de Jane, le passé et le présent. Cette alternance donne le rythme du récit. Ces deux femmes, même si l'une est en couple, ont des vie similaires, des drames personnels qui les ont rendues vulnérables et apeurées. Toutes deux, en cherchant une nouvelle maison, souhaitent inconsciemment oublier le passé et ses blessures, et repartir sur des bases neuves. C'est du moins ce qu'elles croyaient.

Ce thriller étouffant, est une pépite. J. P. Delaney a tissé sa trame de telle manière que la pression monte lentement. Tout est fait dans ce sens, les similitudes entre les deux femmes que l'on peut anticipé, les chapitres courts, le style ciselé. Le lecteur est en partie en confiance, pensant comprendre ce qu'il se passe. Raté. On ne peut s'empêcher de trembler pour ces jeunes femmes, même s'il est peut-être trop tard, une fois franchit les portes de cette maison aux clauses si particulières...

L'auteur met en place son piège, qui se referme lentement, les pièces du puzzles s’emboîtent naturellement, et le lecteur assiste à tout ça comme au ralenti. Il sait qu'il va se produire quelque chose. Il voudrait les prévenir, il admire la minutie du travail, il sent la pression monter, l'angoisse prendre le pas, les pages tourner plus vite. Mais il ne peut rien.

Au travers d'une construction de son intrigue fine et intelligente, l'auteur n'a aucun mal à captiver le lecteur, grâce également à des protagonistes aux personnalités complexes, pour lesquelles le lecteur ressent facilement de l'empathie. Mais sous toute cette mise en scène, bientôt apparaîtront les travers, la duplicité, le mensonge, la manipulation, le meurtre.

A noter que ce thriller psychologique est en cours d'adaptation par Ron Howard, sur grand écran. Hâte de voir ce que le support visuel va apporté en tension supplémentaire. ^^ (...)

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Ce très bon « Tuniraspastecoucher » anglais m’a redonné goût à la lecture.

Premier roman, l’auteur a déjà les codes du bon thriller psychologique : chapitres courts en alternance, personnages biens campés et intriguants, action prenante. Et le petit plus : une maison comme personnage à part entière.

L’auteur lance des fausses-pistes et sait faire rebondir le récit pour nous tenir en haleine.

Peu d’hémoglobine, mais du suspens encore et toujours.

Et puis le manipulateur n’est pas forcément celui que l’on croit, ni la fameuse fille d’avant du titre non plus…

Bref, j’ai adoré !

L’image que je retiendrai :

Celle du questionnaire distribué à chaque postulant pour la location de la fameuse maison. Ce questionnaire est repris en début de chaque partie du livre.

Quelques citations :

Ce qu’il y a d’étrange avec le chagrin, c’est cette façon qu’il a de vous sauter dessus au moment où vous vous y attendez le moins. (p.146)

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Si je devais le qualifier en ne choisissant qu’un mot, je dirais : haletant ! Je n’ai pas pu poser mon livre avant de l’avoir terminé tant le suspense était présent.

JP Delaney a réussi ici à instaurer une atmosphère pesante et oppressante. Le parallèle constant entre l’histoire des deux occupantes successive du One Folgate Street est envoutant. A chaque fois qu’on pense comprendre le déroulement des événements, un nouveau rebondissement nous prouve qu’on avait entièrement tord.
Personnellement, je suis resté dans le flou jusqu’au dénouement de l’histoire, ce qui est très agréable !
JP Delaney signe ici un roman très réussi pour les amoureux des thriller psychologique. Si c’est votre cas, je vous invite à sauter sur ce livre, vous ne le regretterez pas !

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Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de thriller et j’ai profité qu’il soit en libre accès sur Netgalley pour sauter le pas. Et je ne le regrette pas.

La fille d’avant met en scène deux femmes : Emma et Jane. Elles vont habiter une maison ultra-moderne créé par un architecte du nom de Edward Monkford. Si nous alternons les chapitres entre Emma et Jane, il faut savoir que cela se passe à deux époques différentes. Emme représente le passé tandis que Jane représente le présent. Ce sont deux femmes qui ont également besoin de se reconstruire suite à des événements tragiques.

On entre dans l’étrange dès le départ avec ce questionnaire. Oui, pour pouvoir habiter la maison, il faut répondre à un questionnaire qui amène ensuite à un rendez-vous en face à face. Et même après, une fois la demande accordée, il y a énormément de règles à respecter. De plus, tout est régi par la technologie : on rentre ses préférences (par exemple, l’eau de la douche : très chaud) et la maison s’adapte à ça. Il s’agit d’une véritable expérience et amène un cadre plutôt froid même si le fait que la maison prenne soin des deux femmes est plutôt réconfortant pour elle.

Je ne vous dévoilerai pas l’intrigue, mais en tout cas, je suis une bonne cliente pour ce genre de roman. Je ne cherche jamais à enquêter de mon côté et me laisse prendre au jeu très facilement. Les chapitres sont courts ce qui nous permet d’entrer dans le vif du sujet. L’ambiance est pesante au fur et à mesure que nous avançons dans le roman. J’ai beaucoup aimé ce roman et j’ai trouvé les changements de point de vue utiles. Or, les situations se révèlent quasiment pareilles pour Emma et Jane alors au bout d’un moment quand on sait ce qu’il arrive à une, on le sait pour l’autre. La surprise n’est plus présente et je trouve que ça m’a gâché la fin du roman. Honnêtement, c’est le seul point négatif que je lui ai trouvé.

Pour conclure, La fille d’avant est un très bon thriller psychologique. JP Delaney nous entraîne dans une aventure avec multiples rebondissements et nous présente deux héroïnes très similaires tout en étant très différentes. A lire !

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En bref, laissez-vous embarquer dans la maison du One Folgate Street, vous n'en ressortirez pas avant d'avoir tourner la dernière page. L'ambiance est très particulière et la construction du roman intelligente et prenante. Cette lecture a frôlé le coup de cœur mais le dénouement n'a pas été aussi loin qu'il aurait pu.

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