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C'est un hymne à la vie, au courage, à la nature que Marie Pavlenko a signé ici. Tour à tour envoûtée par la poésie qui se cache au sein du roman, au fil de pages où Astrid cicatrise et se relève en sauvant une autre ; les parcelles de poèmes magnifiquement choisis qui parsèment le chemin ; cette fin explosive... j'ai été émue aux larmes, je me penche dès maintenant sur un recueil de Plath en songeant à Soraya qui ne me quittera pas de sitôt ! Un coup de cœur phénoménal pour ce roman écrit à l'encre de l'âme, au son des entrailles qu'il bousculent ! A mettre entre toutes les mains ! #NetGalleyFrance #Traverserlesmontagnes etvenirnaitreici
#lesescales

Astrid est une jeune femme de 40 ans qui a perdu tout ce qui comptait dans sa vie. Son époux et ses deux enfants ont tragiquement disparu. Veuve, orpheline de deux fils, puisqu'il n’y a aucun mot pour exprimer ce qu'est un père ou une mère qui a perdu ses enfants.
Sa vie est un vide abyssal qu’elle ne peut plus accepter.
Elle décide de tout quitter pour s'installer dans le Mercantour. Une région que son mari adorait arpenter pendant des jours, seul, ivre de nature et d'espace.
Sans même l'avoir visitée elle achète une maison et vient s'y abriter. Située en bout d'un minuscule village isolé de tout en hiver, quand la neige blanchit les montagnes, elle a trouvé le lieu idéal pour disparaître à son tour.
Soraya a traversé des pays et des montagnes, ayant abandonné sa famille loin derrière elle, pour venir trouver refuge au pays des droits de l'homme.
Cette jeune fille de dix-sept ans à peine porte en elle l’enfant du viol dont elle a été victime sur son parcours vers la liberté
C'est au cœur d'un hiver blanc que les deux femmes se rencontrent. L'une se terre dans le silence et l'oubli des autres, tournée vers cette indicible peine qui la cloue chaque jour un peu plus et l'empêche de vivre.
L'autre refuse même de voir la chose sortie de son ventre, et espère pouvoir revivre sans ses peurs de chaque instant dans ce pays dont son père lui a tant parlé.
Très beau roman qui parle de douleurs intimes, de deuil, de viol, de la difficulté à quitter son pays pour espérer vivre ailleurs alors que rien ni personne ne vous attend.
J'ai aimé les personnages forts, ces deux femmes en particulier mais aussi Ida, qui accompagne et sait attendre le moment où Astrid sera prête à parler. À aider. À vivre à nouveau. Si les situations et les événements sont parfois un peu trop évidents, attendus, la façon de les présenter avec une forme de douceur, sans voyeurisme et très réaliste, fait bien passer l'ensemble.
Un beau roman de résilience, d'entraide, de sororité.

Ce roman trace le destin de deux femmes brisées, deux récits qui s'entrecroisent : Astrid, 37 ans, quitte tout après un drame personnel pour s'isoler dans le Mercantour, une région sauvage et montagneuse.
Soraya, 17 ans, fuit la guerre en Syrie. Enceinte à la suite d'un viol, elle perd sa tante dans la neige en tentant de franchir la frontière française. Elle est sauvée in extremis par Astrid.
D'autres très beaux personnages vont croiser ces deux femmes et leur montrer le chemin de la résilience et de l'espoir.
Mais un 3ème personnage central est le Mercantour : hostile et bienveillant à la fois, il incarne les épreuves révélant les solitudes, mais aussi les ressources humaines et naturelles.
Le roman explore l'altérité, l'humanité, la reconstruction, le lien féminin, la maternité et la confiance, souvent perdus et difficilement regagnés.
La plume de l'auteure est à la fois poétique, juste et sensible, sans tomber dans le pathos. Des extraits de poèmes et une narration alternée enrichissent le texte.
Un roman de société, féministe et humaniste, qui ne peut laisser indifférent.

Il existe des livres qu’on ne fait pas que lire : on les traverse. À l’image des montagnes du titre, le nouveau roman de Marie Pavlenko est un cheminement intime, un voyage dans la solitude, la résilience et la rencontre.
L’histoire se déroule dans le silence enneigé du Mercantour, où Astrid, une femme marquée par le passé, cherche à s’effacer du monde. L’irruption de Soraya, jeune réfugiée syrienne enceinte et récemment endeuillée, bouleverse cette retraite. Le choc entre ces deux vies que tout oppose donne naissance à une relation profonde et salvatrice, faite de solidarité, de tendresse et de reconstruction. L’écriture de Pavlenko est d’une finesse remarquable. Chaque phrase est comme chuchotée, chaque description de la nature reflète l’état intérieur des personnages. Les poèmes qui ouvrent les chapitres, souvent ceux d’Andrée Chedid, ajoutent une dimension poétique et sensible à l’ensemble, comme si seule la poésie pouvait dire ce que les mots ordinaires ne savent pas.
Ce n’est pas un roman à suspense, mais il touche par sa sincérité et sa justesse. Ce sont les silences, les gestes simples, les regards et les liens discrets qui donnent toute sa force au récit. C’est un roman sur les frontières géographiques, culturelles, intimes et le courage qu’il faut pour les franchir.
Un roman doux, humain et profondément réconfortant. À lire pour se rappeler ce que la solidarité et l’espérance peuvent bâtir.

Un récit beau et touchant.
Un superbe récit sur la rencontre de deux femmes brisées qui se rejoignent et se découvrent dans un contexte de montagne isolée.
Petit bémol pour la fin du côté de Soraya qui est un peu précipitée et m'a privée d'un coup de coeur, mais cela reste une superbe lecture sur le deuil, les parcours de migration, la maternité, l'entraide, etc.

Porté par une plume hors du commun où la nature est omniprésente, ce livre renferme en ses pages une histoire de résilience et de reconstruction d’une profonde justesse.
Astrid a 40 ans lorsqu’elle achète, sans l’avoir visitée, une maison dans un coin reculé du Mercantour. Elle n’emporte presque rien avec elle, si ce n’est un gros carton marqué d’une croix rouge : ses souvenirs d’une vie passée qui la hante. Soraya, elle, a traversé les frontières depuis la Syrie et marche dans la neige qui n’en finit plus de tomber. Elle a 17 ans et est enceinte d’un enfant qu’elle hait plus que tout.
C’est au cœur de la montagne que ces deux solitudes vont se rencontrer et s’apprivoiser, pour tenter de survivre. Touchant, poignant et poétique : c’est le genre de roman qui me rappelle pourquoi je lis. Parce que les livres divertissent, oui, mais réparent aussi.

Un roman qui confirme encore le talent de Marie Pavlenko pour narrer des histoires sur des sujets délicats.
Dans son récit, les douleurs s'entremêlent mais l'espoir n'est jamais loin.
Dans un petit hameau de montagne, Astrid fait le deuil de ses enfants et de son mari décédés. Elle rencontre et accueille Soraya qui a fuit la Syrie, a vécu le viol et la perte de sa tante, partie avec elle lors de leur marche interminable. Sa destination finale, c'est ce coin du Mercantour. Elle ne l'a pas choisie mais c'est là qu'elle parvient. Enceinte et sur le point d'accoucher. C'est donc auprès d'Astrid qu'elle donne cette vie dont elle n'a pas voulu.
Petit à petit, chacune apprivoise l'autre, guérit quelque peu grâce à cette nouvelle âme venue au monde et à cette Nature qui apaise autant qu'elle qu'elle est dangereuse. Une belle métaphore de la Vie que chacun appréciera à sa manière, avec ses propres ressentis.
Les mots sont justes, la poésie partout. Douce vertu quand la douleur est trop forte. Marie Pavlenko côtoie les poètes dont elle présente des extraits en maniant l'écriture comme personne pour raconter l'indicible et nous bouleverser. Qu'on aime sa justesse et sa sensibilité !
Passé et présent s'entremêlent jusqu'à ce que le futur s'impose. Et l'espoir apparaît comme un joli point final.
https://www.instagram.com/le_monde_selon_juliane/ et babelio Juliane_lit

Je n'ai pas accroché aux 150 premières pages, toute cette mélancolie, ses regrets, cette tristesse de maman ne m'ont pas convaincu.
À chaque moment de lecture je ressentais un nuage noir envahir mes pensées.
Ce n'est pas le genre de lecture que je conseille aux mamans en deuil ou aillant une vie difficile avec des enfants.
Un style et une ambiance tellement négative.
J'ai abandonné la lecture à la 154 ieme page.
Un loupé pour moi.
Publier uniquement sur babelio.

Ce roman raconte l’histoire d’Astrid et Soraya, deux femmes qui ont tout laissé derrière elles.
Deux femmes aux destins tragiques. L’une se retrouvant seule, l’autre contrainte de fuir un pays en guerre.
Deux destins pourtant étroitement liés par la souffrance, le deuil, l’exil.
Solidarité, patience, bienveillance, espoir… un roman émouvant dont ne peut être insensible.

Astrid, la quarantaine, a tout perdu et n’attend plus rien de la vie. Elle se retrouve seule, entouré d’absents, et quitte son existence brisée pour une maison isolée dans le massif du Mercantour avec pour seul bagage un carton de souvenirs de son bonheur passé.
Soraya, 17 ans, est enceinte, sans l’avoir souhaité ; elle a fui la Syrie et la guerre avec sa famille, perdu sa jeunesse et son insouciance pour terminer son terrible périple peuplé d’horreurs et de violence dans la neige et le froid de la nuit. Son espoir, traverser la montagne et rejoindre la France.
Marie Pavlenko nous livre la magnifique et bouleversante histoire d’une rencontre entre deux femmes aux destins tragiques qui vont se reconnaître dans leur souffrance et réapprendre à vivre. La montagne et la nature âpre et sauvage du Mercantour sera leur refuge et le point de convergence de leur chagrin et de leur résilience, le lieu où le présent de l’une fera écho au passé de l’autre.
La poésie est omniprésente dans ce roman. On la trouve dans la plume de l’autrice qui décrit avec sensibilité et délicatesse ce qu’est la vie ; Le texte est émaillé des citations de grands poètes, Claude Roy, Andrée Chédid, René Char, Emily Dickinson…Enfin, c’est à travers la lecture de livres de poésie, les seuls qu’elle puisse encore lire, qu’Astrid, retrouve petit à petit le goût de la vie.
Les deux héroïnes dégagent une puissance extraordinaire passant de la révolte à la résilience et s’allégeant en acceptant de déposer leur fardeau l’une à l’autre. Elles sont entourées par des personnages attachants qui les soutiennent dans leur parcours : Ida, Max, Amanda, autant d’hommes et de femmes qui nous font croire encore en la bonté et la solidarité humaine.
Mais, ce récit relate également avec acuité et lucidité le sort des migrants et le traitement odieux dont ils sont victimes lorsque leur chemin rencontre des loups qui n’ont rien à voir avec les meutes peuplant la montagne.
Un roman qui nous parle de deuil, de sororité, de maternité et surtout d’espoir avec beaucoup d’émotion, de tendresse et d’humanité.
Deux portraits de femmes époustouflants et un vrai coup de cœur pour cette autrice que j’ai découvert à l’occasion de cette première lecture.
Un roman que je n’oublierai pas.

Un roman qui ne laissera pas indifférent avec des thématiques fortes et d'actualité. J'ai aimé l'alternance des chapitres entre Astrid et Soraya qui permet d'avoir les ressentis des deux personnages principaux. L'évolution de leur relation est touchante. J'ai moins apprécié l'écriture de l'autrice qui a rendu ma lecture difficile par moment, j'ai trouvé certaines tournures de phrases complexes. Et la fin, que dire, je n'avais pas imaginé cette fin donc surprise ! C'est un roman que je recommanderai tout de même pour les thématiques abordées.

Astrid fuit un drame terrible qui lui a fait perdre ce qu’elle avait de plus cher. À 40 ans, elle choisit la solitude et part s’installer seule dans une maison isolée à la montagne. Soraya, 17 ans, a dû tout quitter, fuir précipitamment sa Syrie natale et tout abandonner derrière elle. Avec sa tante, elle avance coûte que coûte. Sur son chemin, une mauvaise rencontre qu’elle ne peut oublier, surtout depuis que son ventre grossit. Lorsqu’Astrid découvre Soraya, seule, et sur le point d’accoucher, elle ne peut que l’accueillir chez elle. Ces deux femmes qui ont subi toutes les deux de terribles souffrances vont se découvrir peu à peu et s’apaiser mutuellement, tandis qu’Astrid entreprend des démarches pour obtenir la naturalisation de Soraya.
C’est un roman bouleversant dont on ne sort pas indemne. À travers le récit de Soraya, on vit de l’intérieur son parcours de réfugiée : la peur, l’abandon, la perte, les dangers sur le chemin, particulièrement pour une jeune femme. C’est aussi un roman sur le deuil et la résilience, comment on survit au pire, comment on continue à avancer jour après jour. Astrid et Soraya sont des personnages profondément attachants, on a envie de les prendre dans nos bras, de leur dire que tout ira mieux et on pleure pour elles ! Les personnages secondaires, comme Ida et Max, sont tellement présents qu’on aimerait mieux les connaître. L’écriture est douce, teintée de poésie. Le roman est justement accompagné de magnifiques extraits de poèmes de Claude Roy ou encore Andrée Chedid, comme un baume sur la douleur. Une lecture inoubliable, un immense coup de cœur.

« Se confronter au monde sans arrière-pensées ou le moins possible. Prendre ce qui arrive, sans expectative. Astrid n’attend plus rien. » C’est par cette phrase que l’autrice nous plonge dans l’état d’esprit d’Astrid, kiné en région parisienne qui vient de perdre son mari et ses deux petits garçons. Pour fuir sa réalité elle achète, sur un coup de tête, une maison dans un hameau isolé du Mercantour, région que chérissait son mari. Au contact d’Ida, une voisine, elle s’initie à la vie montagnarde. Elle découvre cet environnement froid et dur, à l’image de son ressenti.
« Qu’il est difficile de transformer les souvenirs en mots. Ils quittent leur refuge flou et obscur, enfilent leur costume de réalité abjecte et s’évadent en chair et en os pour danser hors de la tête de Soraya. » Soraya, quant à elle, a fui sa Syrie en guerre, laissant derrière elle toute sa famille et a rencontré l’horreur en chemin. Elle parviendra à rejoindre la France, terre de d’asile et de liberté … croit-elle. Mais elle n’arrive pas seule : « (…) mais contrairement à ce qu’ils ont tous l’air de penser, cette chose ne lui appartient pas. Elle est entrée dans son corps par effraction. Soraya l’en a expulsé. Adieu. »
Rien ne prédestinait ces deux femmes brisées à se rencontrer, pourtant au détour d’un sentier enneigé, leurs destins vont se lier étroitement.
Dans ce magnifique roman aux accents poétiques, Marie Pavlenko, nous raconte deux femmes brisées. Le lecteur est immédiatement capté par une écriture douce dans un environnement hostile. Une écriture marquée par le contraste : le froid de l’environnement, le chaud des coeurs des héroïnes , le froid de l’hostilté de certains protagonistes, le chaud de la solidarité, la dureté des destins, la douceur de l’amour et de la poésie, présente à chaque chapitre. L’une et l’autre vont devoir apprivoiser leur nouvel environnement, s’adapter pour renaître. Car c’est bien l’un des sujets du roman, la renaissance. La fin de quelque chose annonce le début d’autre chose, malgré le drame absolu, malgré les épreuves.
J’ai vraiment eu un coup de coeur pour ce livre ! Marie Pavlenko a réussi à narrer ce qui peut arriver de pire à une femme sans tirer de larmes inutiles, juste une compassion, une admiration et le besoin de réfléchir à une société au mieux incompréhensive, au pire hostile. Un roman qui fait du bien !
Merci @Netgalley
@traverserlesmontagnesetnaitreici

Dans ce roman est abordé d'une manière particulière les sujets du deuil et de l'immigration grâce à la rencontre fortuite d'une ado syrienne recueilli par une mère en deuil de ses enfants et mari. C'est également un hymne à la montagne. L'auteur nous implique sur ce sujet brûlant et actuel de l'accueil en France de ces migrants qui recherchent une terre en paix pour s'établir et nous fait toucher du doigt que tous ces migrants sont avant tout des êtres humains .
Un vrai plaisir de lecture qu'une très belle écriture accompagne

Ce roman est bouleversant et profondément humain.
Nous suivons deux femmes aux parcours tragiques mais aussi pleins d'espoir. Astrid, qui a perdu son mari et ses deux enfants dans un accident de voiture, décide de se retirer dans les montagnes pour tenter de se reconstruire. Sa route croise celle de Soraya, une migrante syrienne enceinte qui essaye de traverser les montagnes pour accoucher en France et obtenir la nationalité.
Leurs histoires se complètent et ensemble elles arrivent à se reconstruire des horreurs que la vie peut réserver. La montagne est le décor d'un récit qui rend hommage à l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau.
Les personnages sont profonds et émouvants, l'écriture est très belle et nous transporte.
Ce roman m'a marqué et m'a profondément touchée, surtout quand on voit l'état de nos sociétés aujourd'hui. Une lecture terriblement d'actualité et nécessaire.

La rencontre inattendue de deux femmes dans le Mercantour aujourd'hui. Elles ont chacune de leur côté traverser des montagnes pour atterrir dans ce coin reculé, perdu en altitude. Astrid est venue s'isoler du monde, brisée par un deuil tragique quand la toute jeune Soraya a fui son pays en guerre. Soraya seule, perdue dans la neige va donner naissance à une petite fille avec l'aide d'Astrid. Elles vont s'installer dans cette petite maison et essayer de se reconstruire.
C'est un livre poignant et tellement beau. Entre rires et larmes, on partage ces moments d'amitié, de doutes, de douleur et surtout d'espoir, dans cette nature si rude et indifférente au chagrin. Cachée au milieu des lourds secrets, une petite lueur brille sans ostentation, sans éclat, pourquoi pas une belle histoire qui finirait bien ? On s'accroche à cette idée et on veut y croire malgré la folie des Hommes.
Mon premier roman de cette autrice bien que ses autres titres soient en bonne place dans ma trop longue PAL. Il m'a donné envie de lire les précédents et les suivants !
Un joli coup de cœur ♥

Coup de coeur pour ce roman au style sobre et bouleversant, d'une rare justesse, qui voit se rencontrer deux femmes aux destins brisés.
Il est question de deuil, de migrants mais aussi de résilience, de poésie, d'amitié et de solidarité...

J'ai très vite accroché au style de Marie Pavlenko que j'ai trouvé recherché tout en étant hyper immersif. Immédiatement, j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour Astrid. L'autrice construit son personnage au fur et à mesure qu'elle dévoile les drames qui l'ont amenée à acheter cette bicoque dans la montagne. le récit est poignant bien entendu et je trouve que le style y ajoute une couche d'émotion.
Du côté de Soraya, la construction du personnage est plus lente. le fait que la jeune femme n'ait que 17 ans induit qu'elle se construit elle-même dans le temps tout au long du roman et se dévoile sous la plume de l'autrice alors que le personnage d'Astrid est déjà arrivé à maturité quand le roman démarre.
Mettre en présence deux mères pour lesquelles le mot maternité ne veut pas dire la même chose était un pari intéressant, surtout si le jugement n'a pas droit d'entrée. J'ai trouvé la manière dont l'autrice noue les relations entre les deux femmes était crédible puisqu'elle a empilé les complexités liées aux langues, à la culture, à l'écart générationnel et à l'histoire de chacun. le personnage de Soraya m'a paru moins sympathique mais il n'était pas moins intéressant.
A quelques chapitres de la fin, je pensais encore mettre 5 étoiles. Et puis je n'ai pas vraiment adhéré à la manière dont l'autrice a bouclé son récit cédant un peu trop à la facilité de mon point de vue. Au vu de la finesse que j'avais trouvée plus tôt dans le livre, j'ai été déçue du caractère un peu grossier de la chute et de l'épilogue.

Traverser les montagnes, et venir naitre ici est un roman bouleversant, sur le deuil, la famille, et les migrants qui traversent de nombreux pays dans l'espoir d'une vie en sécurité. C'est un roman plein de poésie, d'une douceur contrebalancé par la violence de la vie. C'est un roman qui m'a ébranlé et ne m'a pas laissé indemne. Un roman coup de poing.

Un roman poignant qui m’a transporté au coeur des montagnes et de la réalité qu’endurent bien des personnes. Marie Pavlenko tisse sous nos yeux, deux destins, deux parcours. Astrid plaque tout pour venir s’installer dans les montagnes : comprendre, conditionnel, renaître. On comprend très vite que quelque chose d’horrible s’est passé pour cette femme. Elle se reconstruit, tâtone, essaie d’avancer. De l’autre côté, Soraya est une jeune migrante de 17 ans, qui elle aussi a tout quitté pour venir dans ces montagnes. Ces deux femmes vont vivre dans la maison isolée d’Astrid et chasser ce passé noir, tragique.