
Member Reviews

Ce roman est une véritable pépite. La prose est absolument merveilleuse. Les mots dégagent une poésie que j'ai rarement rencontrée ailleurs. Marie PAVLENKO m'a envoûtée, charmée, conquise. Je n'ai qu'une hâte découvrir d'autres oeuvres issues de sa plume enchanteresse.
J'ai aimé les deux femmes, chacune dans leur vulnérabilité. Leur pudeur, leurs silences. L'osmose entre elles, avec Ida, la céramiste. Les non-dits. La souffrance qui transpire dans leur quotidien.
Leur quotidien c'est l'isolement dans les montagnes des Alpes de Haute-Provence. Marie PAVLENKO nous dresse de somptueux tableaux. Les paysages sont croqués avec tellement de justesse et de sensibilité... que j'en ai des frissons. Elle appelle notre émotion. Elle réussit son pari, au moins sur moi. J'ai adoré ce récit.
Je m'interdis de vous évoquer les personnages, ces deux femmes brisées et blessées : elles ont tant à vous dire que mes mots et mes phrases seront maladroites par rapport à la narration qu'elles partagent avec vous et qu'elles m'ont offerte. Soraya et Astrid sont faites de sang, de coeur, d'amour, de dons de soi. Unies, elles sont plus fortes et plus combattantes. Visent le ciel et les étoiles...
Les thèmes de cette histoire bousculent, remettent en question mes à priori et mes représentations. Deuil, exode, fuite, courage, être femme et être mère... Voici une découverte littéraire que je ne risque pas d'oublier.
La fin est brutale, presque trop rapide et trop brusque. Un coup de poing dont je vais avoir du mal à m'en remettre...

Voici mon retour de lecture sur "Traverser les montagnes, et venir naître ici" de Marie Pavlenko.
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.
Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent.
Traverser les montagnes, et venir naître ici est un très joli roman, lumineux, qui raconte le deuil, la solidarité et l'espoir.
Deux femmes : Astrid et Soraya.
Astrid, qui a tout quitté pour partir loin de tout dans le Mercantour.
Soraya qui a quitté sa Syrie natale pour venir clandestinement en France, avec une vie non voulue en elle. Elle n'a que dix sept ans mais une vie bien remplie derrière elle. Et des souffrances, beaucoup de souffrances pour pouvoir arriver en France.
Astrid et Soraya sont deux femmes qui m'ont touché en plein cœur. J'ai aussi aimé les personnages secondaires féminins.
Par contre, je n'ai pas été totalement convaincue par les personnages masculins, pas assez nuancés à mon goût.
Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier pleinement ma lecture.
J'ai apprécié l'alternance des points de vue à la troisième personne. A aucun moment je ne me suis perdue.
L'histoire est bien ficelée et j'ai apprécié ma lecture.
Traverser les montagnes et venir naître est un bon roman que je recommande et note quatre étoiles :)

Après un drame familial, Astrid part s’isoler dans le Parc du Mercantour. Elle croise par hasard la route de Soraya, migrante en provenance de Syrie qui cherche asile dans ce pays que son père lui a tant vanté.
🗻 Une bonne lecture
Ce roman c’est la rencontre de deux femmes, très différentes mais qui se rapprocheront pour survivre.
Astrid s’est éloignée de tout et ne croit plus en rien. Soraya n’a nulle part où aller et ses maigres possessions la rendent très vulnérable.
Bien qu’elle m’ait laissée un sentiment de déjà-lu, cette lecture a le mérite d’évoquer l’exil, le deuil et l’amitié avec une très belle plume.
Les paysages enneigés et la rudesse du parc du Mercantour forment un décor parfait pour que l’alliance entre ses deux femmes prennent parfaitement, sous le regard de personnes secondaires attachants.
Mention spéciale au titre de ce roman.
D’une grande poésie, il est absolument parfait et adapté à cette intrigue où la (re)naissance est la meilleure chose qui puisse arriver.

#traverserlesmontagnesetvenirnaitreici
#RL24 #5
« Les seuls qu’elle ne veut pas oublier, ce sont eux. Elle les grave en elle, elle les garde. »
Je suis Astrid, quarantenaire
J’ai tout quitté.
Famille, amis, travail.
J’ai le chagrin qui terrasse, broie, plie
Accueillir la solitude,
Refluer les souvenirs
Brisée, entourée de fantômes
Tout lâcher, tout vendre
Pour une maison bancale dans la montagne sauvage
Le Mercantour
Un carton d’une croix rouge comme unique bagage
Les deuils
De ma vie passée.
« Dans cette cacophonie propre aux bombardements , le silence d’abord, vaste et terrifiant, puis très vite pleurs, braillements...de la chair, du sang, des pâtés sanguinolents…un fragment de peau…Le morceau de visage…qui demande pourquoi, pourquoi, pourquoi. »
Je suis Soraya, 17 ans
Le temps de l’insouciance
Volée, sacrifiée
Alep, fuir les bombes
La dictature d’Assad
Laisser Ma Syrie natale
Marcher des jours, des nuits, des semaines, des mois
Dans le froid, la peur la séparation et le deuil
Arriver dans le pays des droits de l’homme
J’avais des rêves
Mais pas « la chose » qui grandit en moi
Rappelle l’humiliation, la violence
Je hais « la chose »
Je ne la veux pas
Je la veux morte
Je traverse le Mercantour
Les pieds gelés, le ventre lourd
Je tombe il fait froid.
Deux femmes, détruites, disloquées par les ombres, par les jours d’hier, les jours heureux.
Il ne reste que les larmes et la douleur.
Le Mercantour pour se reconstruire, essayer de repousser la mort, renaître ici.
La terre, la Montagne, la rudesse des paysages, le froid qui englobe, le soleil qui réchauffe, la maison ce cocon qui protège. Un temps suspendu.
Et puis Ida solitaire, libre, qui écoute, tend la main.
Marie Pavlenko dépeint de beaux visages de femmes marquées par la vie, des morceaux de vie d’avant qui se mêlent à la vie présente.une écriture qui alterne l’émotion des deux femmes et accentue l’anéantissement, tout en restant dans la sensibilité.
Une intrigue prévisible mais les émotions, les sentiments portent l’histoire avec grâce et pudeur.
Et la poésie autour, miroir qui nomme et transperce leur chagrin.

De très belles critiques ont déjà été écrites sur ce livre par mes amies. Elles ont raison, il est très touchant.
Le Mercantour accueille une nouvelle résidente. Sauvage, montagneux, loin de tout, c'est exactement l'endroit qu'il faut à Astrid pour pouvoir se cacher et se replier sur sa douleur et son immense peine. Elle a tout quitté, elle a perdu ce qui était l'essentiel de sa vie. Juste vue en photos, elle achète une maison isolée, elle n'a besoin que de silence. L'hiver on se déplace en raquettes, tant il y a de neige. Elle a pour voisine Ida, une potière-céramiste et un chasseur un peu bizarre, Ange (est-ce bien le prénom qu'il lui faut ?)
Un soir Astrid descend chercher des bûches dans la grange, lorsqu'elle ressort, elle s'aperçoit d'un changement. "L'eau a cédé la place à des flocons : des tranches de coton valsent et se balancent mollement, lancées comme une immense poignée de confettis éclairant la nuit." Elle décide d'essayer ses fameuses raquettes, la couche de neige atteint 30 cm, elle se lance.
Elle commence à bien connaitre les sentiers. Soudain, elle entend un gémissement, une lamentation, elle pense à un animal blessé, mais au détour d'un rocher, elle découvre Soraya, une jeune fille de dix-sept ans, enceinte, qui a fui la Syrie depuis treize mois et n'arrête pas de marcher pour rejoindre la France, sa tante qui l'accompagnait vient de décéder. Une rencontre improbable au milieu de cette nature immense.
Avec beaucoup de difficulté, Astrid la ramènera jusque chez elle. Avec l'aide d'Ida, elles l'aideront à accoucher de la "chose", Soraya a connu l'horreur et refuse ce petit être innocent.
Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko, est le récit de deux femmes terriblement seules, brisées par leurs souvenirs, leur deuil. Elles apprendront à se connaitre, à s'aider, à vivre ensemble. L'exil, l'amitié, la solidarité avec Ida, l'espoir de réapprendre à vivre malgré les terribles blessures. Grandioses et magnifiques, les montagnes sont là pour panser les plaies. La poésie est au coeur de cette histoire, quoi de mieux pour apaiser les âmes, elle est tellement belle.
Un roman tendre, poignant, sensible, une très belle plume. Un petit bémol, la fin m'a un peu surprise.
Je remercie NetGalley et les éditions Les Escales pour ce partage.
#Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalley France

Oh ce roman ! que les mots sont doux et puissants, chacun à sa place pour décrire l'humanité, le chagrin la nature, la vie ! .
j'ai profondément aimé cette histoire de femmes, de compassion, d'entraide et enfin dans un livre une vrai fin, possible, crédible !
Une écriture pointue sans être pompeuse qui dénoue le fil de vie de ces deux femmes à la croisée de leurs chemins. Chacune a ses douleurs, son passé mais le lieu les exergue, la montagne les enrobe
face à la rudesse du lieu, ces personnes vont se liées , bâtir un avenir, se reconstruire
La montagne fait non seulement partie du roman grâce aux descriptions méticuleuses et à l'ambiance puis en devient presque un personnage secondaire
La construction est également très bien faite sans temps mort et en insuflant une touche de douceurs et de poésie
Jai lu ces pages en 24h emportée par le flot des mots et de l'histoire.
Vous l'aurez compris grâce à la pertinence du récit et à la plume poétique de Marie, j'ai aimé suivre leurs pas sur le chemin rocailleux de la vie, ce roman est mon 1er coup de cœur de la rentrée littéraire et il va laisser son empreinte !
Merci énormément aux éditions Les Escales pour cette découverte
Je suis conquise, je le recommande vivement !
Je vais vite m'intéresser aux autres écrits de l'auteur

Astrid, 37 ans, fuit Paris pour s'installer dans un hameau isolé du Mercantour. On comprend, au fil des pages, qu'elle a subi une perte incommensurable et qu'elle tente de survivre à cela. Peu à peu, Astrid s'installe, avec l'aide discrète et bienveillante de sa voisine Ida, dans cet environnement magnifique mais inhospitalier en hiver.
En pleine tempête de neige Astrid sauve Soraya, une jeune réfugiée syrienne de 17 ans perdue sur les routes de l'exil depuis des mois et ne sachant plus où se trouve sa famille. La nuit de ce sauvetage, Soraya, soutenue par Astrid et son amie Ida, accouche d'une petite fille dont elle ne veut pas car elle est le fruit d'un viol...
Astrid va-t-elle se reconstruire en aidant Soraya à envisager un avenir ? Le chemin est long et difficile pour elles, hantées par les souvenirs heureux de leurs vies révolues...
Dans ce magnifique roman, l'auteure décrit avec délicatesse les émotions des personnages et les liens qui se tissent doucement entre elles. La nature est également décrite avec une grande poésie.
Ce livre est un coup de cœur à lire absolument !

Une histoire forte en émotion malheureusement servie par une plume un peu fade. J'avais pourtant adoré Le Grand Albert de la même autrice bien plus rempli de mélancolie et de poésie. Vouloir écrire du réalisme tout en racontant une histoire semble compliqué. C'est efficace mais pas indispensable.
Au regard du reste du roman la fin me paraît bien rapide et brouillonne.

Jamais un titre n'aura aussi bien résumé son texte ! Au sens propre, comme au figuré, deux femmes que rien ne prédestinait à se rencontrer, vont trouver refuge dans le Mercantour. L'une est parisienne, Astrid, 35 ans, l'autre est syrienne, Soraya, 17 ans. Leurs drames individuels se font écho, elles souffrent, puis s'apaisent mutuellement, alors qu'elles n'envisageaient pas de répit.
Tant de violence et de tristesse dans leurs histoires, qu'il est impossible de ne pas être hanté.e par leurs fantômes, après avoir refermé ce roman !
Le premier tiers du roman est saisissant par son style rageur, essoufflé, perdu qui témoigne de la douleur enveloppante d’Astrid. Les dialogues du passé s’insèrent dans le présent, sans crier gare. Le rythme se ralentit en même temps qu’Astrid reprend pied, on y perd un peu en énergie.
La Nature, les Femmes, la Poésie, sont les thèmes de prédilection de Marie Pavlenko qu’elle écrive pour la jeunesse ou pas. Elle nous offre là un roman tragique sur le deuil et la solidarité, féminine notamment. Malgré quelques clichés persistants, l’auteure se pose en narratrice omnisciente et nous dit tout, avec beaucoup de précision et de finesse, sur les états psychologiques de ses deux personnages.
Un roman humaniste et bouleversant, pour qui ne craint pas de se confronter à la dureté de la vie.

J'adore Marie Pavlenko. Ce roman ne fait pas exception. Mais j'ai tellement, mais tellement de questions... Comment dormir après ça ?

2 femmes brisées. Une rencontre.
Un accident de la route et la guerre qui prennent tout.
Marie Pavlenko, de sa plume particulière, nous raconte les histoires d'Astrid et de Soraya. Comment tout se finira pour elles?
J'ai terminé ce roman à la fois bouleversée, choquée, heurtée, touchée et attristée (rien que ça). Il est clair qu'il ne m'a pas laissé de marbre et que je ne l'oublierai pas.
Cependant, si ce n'est pas un coup de cœur, c'est simplement car la façon d'écrire un peu ''froide'' m'a tenu éloignée de certaines émotions ; ce qui le rendra peut-être plus accessible à tous même si attention, les thèmes abordés sont forts et douloureux.
Gros plus pour la poésie.
En bref, un ouvrage nécessaire, actuel, un livre à découvrir en cette rentrée littéraire 2024.

Tout un programme, ce titre ! Que j'aurais aimé mettre cinq étoiles à ce roman largement plébiscité par les autres lecteurs. Il aborde des thèmes d'actualité, qui me parlent, et j'en ai dévoré la première moitié en quelques heures.
Alors d'où vient ce sentiment étrange que je ne sais qualifier, ma lecture s'est ralentie, j'ai trouvé que le propos s'enlisait un peu, et il m'a manqué quelque chose, même si le sentiment global reste positif. Et je suis au regret de vous dire que je ne vais pas vous aider beaucoup, cela fait quelques jours que j'ai terminé, et j'ai toujours autant de mal à mettre des mots sur ce sentiment légèrement mitigé.
Deux femmes se rencontrent dans ce roman. Une, Astrid, dans la maturité, qui se retrouve seule, sa famille n'est plus là, et elle a beaucoup de mal à faire son deuil. Elle est venue se réfugier dans une maison isolée du Mercantour, parce que c'était dans cette région que son mari venait régulièrement marcher.
L'autre, Soraya, 17 ans, est syrienne. Elle a fui son pays et marché, marché, marché … Elle erre dans la montagne perdue, seule, sa tante qui l'accompagnait, est morte quelques heures auparavant, quand Astrid la repère et l'accueille chez elle. La suite du roman racontera leur découverte mutuelle, comment elles vont s'apprivoiser, cohabiter jusqu'à …
Le début du roman m'a beaucoup plu, la découverte de ces deux femmes chacune confrontée à une situation terrible.
Le récit d'Astrid qui tente de rebâtir une vie supportable, dans un nouvel environnement, m'a touchée et le ton employé par l'autrice pour la raconter m'a semblé très juste. J'ai ressenti avec beaucoup d'empathie la détresse d'Astrid, sa difficulté à continuer à vivre. En parallèle, le récit des derniers jours de la marche de Soraya, a su aussi m'émouvoir et là aussi, j'ai trouvé que l'autrice avait su employer un ton qui ne basculait pas dans la surenchère, restait assez sobre malgré la dureté des épreuves vécues par la jeune fille.
J'ai senti mon intérêt faiblir après ce premier tiers. Peut-être, la suite était trop prévisible, les personnes rencontrées trop semblables à ce qu'on pouvait imaginer dans ce genre de situations, des personnages qui ne me surprenaient plus, qui étaient trop stéréotypés, entre la voisine, artiste, bisexuelle, et le voisin, chasseur, raciste et au comportement inquiétant, des situations qui me semblaient moins naturelles. Et peut-être suis-je naïve, je l'espère en tout cas, le point final de la situation de Soraya m'a paru un peu extrême.
Mais ce roman, et je n'ai pas boudé mon plaisir, accorde une très grande place à la nature, celle qui peut se révéler mortelle, mais celle aussi qui permet de panser les blessures. La nature dans ce coin perdu du Mercantour est omniprésente, et les montagnes ne sont pas que des obstacles à franchir, elles sont un décor qui va aider ces deux femmes à se retrouver, un décor qui contribue à l'apaisement :
« Soraya fait une prière en marchant, elle ne l'a pas fait depuis longtemps. Elle ne sait pas si elle croit encore, comment croire après tout ça. Mais les montagnes bleues répandent une paix qui la traverse comme un rayon de lumière. Elle prie peut-être le ciel, Dieu, ou elles, les montagnes. Fortes, formidables. »
J'ai beaucoup aimé aussi l'écriture, très poétique, aux mots très justes, qui ne sombre jamais dans l'excès et garde une sobriété qui met d'autant plus en évidence les épreuves vécues par ces femmes. Et l'autrice a inclus dans son texte, à partir du milieu du livre, quand les personnages les découvrent, en tête des chapitres et au milieu des pages parfois, de nombreux extraits de poèmes qui ne peuvent qu'inciter à aller découvrir ces auteurs (Claude Roy, Andrée Chédid, René Char, Agota Kristof, Louise Glück et d'autres). Ces extraits bien choisis montrent comment la poésie peut aussi soigner en mettant en mots les sentiments ressentis.
La construction du roman est aussi habile, mêlant passé et présent, à la fois pour Astrid et Soraya. de courts extraits mentionnent celui-ci en écho aux évènements du présent. Et les deux mis en miroir aident à la compréhension des personnages.
Un roman d'une autrice que j'ai apprécié déjà plusieurs fois dans ces romans pour adolescents ou jeunes adultes, qui ici signe un roman pour adulte qui a su et saura convaincre beaucoup de lecteurs de par les thèmes qu'il aborde et les personnages principaux, mais qui m'a laissée sur une petite insatisfaction, que j'ai bien du mal à expliquer, alors que beaucoup de chose m'ont séduite.
Ne vous arrêtez pas à mon seul avis. Les autres sont tous très positifs au vu des notes.
Je remercie NetGalley et les éditions Les Escales pour ce partage #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

Je remercie @netgalleyfrance ,service de presse pour ce livre en ebook reçu hier ,et que j'ai dévoré .
TRAVERSER LES MONTAGNES ET NAITRE ICI
De Marie Pavlenko 🪶
Aux éditions Les escales
Vous croyez au destin ?
J'ai eu un coup de coeur absolu pour ce roman qui nous conte l'histoire de deux femmes que tout sépare et qui vont se rencontrer dans des montagnes dans le Sud de la France .
Soraya une jeune syrienne ,enceinte jusqu'aux yeux ,migrante ,fuyant les bombes.
Et Astrid une jeune femme ,fuyant son quotidien après avoir perdu sa famille dans un accident de voiture .
La guerre .
Le deuil.
Un environnement montagneux rude et protecteur à la fois .
Des corps et des âmes meurtries.
De la poésie .
Croire en la vie .
La magie de l'écriture si touchante de Marie Pavlenko .
Encore plus d'émotions que pour Un si petit oiseau, son précédent livre qui m'avait tellement touché.
( Je vous le conseille d'ailleurs si vous ne l'avez pas lu ! )
J'espère vous avoir convaincu d'ouvrir ce livre
🪶

Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.
Un roman si tragique et à.la.fois tellement lumineux qui m'a touché au plus profond de la mère et la femme que je suis. Une lecture coup de cœur gravée dans ma mémoire.
Astrid, ses blessures qui la pousse à chercher la solitude au cœur de ses montagnes apaisantes. Touchante et attachantes.
Soraya, jeune syrienne de 17 ans fuit l'horreur de la guerre pour vivre en exil, séparée de ses proches, afin d'atteindre la France et ses promesses.
Deux femmes qui se croisent après avoir fait face au pire.
J'ai ai aimé la plume qui raconte le pire avec poésie. Un récit poignant, émouvant de ces deux femmes. On a tellement envie de hurler de révolte par cette histoire. Impossible de rester indifférent à ce roman.
Bref, deux destins tragiques qui tentent de se relever ensemble pour retrouver la lumière. Un roman incontournable.

Astrid est une jeune femme défaite. Depuis le décès de son mari et de ses deux petits garçons, elle a beaucoup de mal à aller de l’avant. Elle va alors décider de changer radicalement de vie, et d’acheter une maison dans la montagne, qu’elle n’a même pas visitée. Là-bas, elle tentera de se reconstruire. Soraya, quant à elle, est une jeune femme qui tente d’échapper à la guerre dans son pays. Accompagnée de sa tante, elle fera tout pour arriver en France.
Quel roman. J’en ressors bouleversée, chamboulée. Avec une puissance narrative inouïe, et une grande acuité dans la retranscription des sentiments, l’auteure nous livre une histoire pleine de sensibilité, sans jamais tomber dans le pathos, et avec une multitude d’émotions présentes tout au fil des pages.
Je ressors conquise par ce récit, et l’histoire d’Astrid et de Soraya m’a touchée d’une manière indicible. Cette histoire de résilience est portée par les très beaux portraits féminins que l’auteure a su créer.
Dès le départ, l’attachement est immédiat à tous ces personnages féminins, qui mettront tout en œuvre afin de s’aider mutuellement. J’ai suivi leurs cheminements personnels avec beaucoup d’intérêt, et j’ai trouvé qu’elles réussissaient à panser leurs blessures chacune grâce à l’autre.
La plume de l’auteure est d’une grande élégance. Je ressors conquise par ce style tout à la fois poétique mais très précis et au ton juste, surtout au moment de décrire le sentiments de chacune des femmes qui portent cette histoire. Les pages défilent.
Un roman bouleversant, dans lequel les personnages principaux devront faire preuve de résilience. À découvrir sans hésiter.

Suite à un évènement traumatique, Astrid s’installe dans les montagnes du Mercantour. L’évènement traumatique en question est la perte de son compagnon et de ses deux fils. La petite maison qu’elle vient d’acheter est isolée, parfaite pour laisser derrière elle sa vie passée.
Soraya, elle, a laissé derrière elle son pays natal, la Syrie. Elle espère que la France lui offrira une vie meilleure, c’est surtout ce que son père lui a toujours répété. Sauf que grandi en elle une vie qu’elle déteste et qu’elle aimerait voir disparaitre.
Ce roman c’est la rencontre entre ces deux personnages terrassés par la vie. Un roman sur l’entraide, sur le deuil et sur l’espoir d’une nouvelle vie.
Cette lecture a été un véritable coup de cœur ! Déjà par l’écriture qui est simple mais laisse passer les sentiments des personnages. Par les personnages qui chacun de leur côté évoluent et s’accomplissent malgré les épreuves. Une histoire magnifique à lire absolument !

L’ombre qui pèse sur Astrid, les fantômes qui l’entraînent vers un isolement volontaire, loin de la ville, dans un univers de montagne qu’elle découvre, on les découvrira peu à peu.
Pour Soraya, en revanche, on suit pas à pas son parcours fait de pertes et de drames, de terreur perpétuelle. L’enfant qu’elle porte en elle en est le témoin.
Les mots confiés sont souvent moins révélateurs que les regards, d’autant que la langue est ici une barrière, comme une punition de plus.
L’enfant qui naît, la « chose » que Soraya refuse de nommer, sera t-elle une issue au chagrin d’Astrid ?
On s’attache sans délai à ces deux femmes qui ont subi ce que la vie peut réserver de pire. Les personnages secondaires apportent la lumière qui leur manque. Ida, la voisine accueillante et Matthieu l’interprète prêt à tout donner pour éviter à Soraya l’expulsion, tout en tentant de préserver Astrid, qui risque elle aussi des ennuis pour avoir porté secours à une adolescente en danger de mort !
La logique protectionniste ne tient pas lorsque la notion de migrant s’incarne dans des êtres humains qui attendaient tout du pays des lumières. Tristes lueurs blafardes, à présent.
Roman poignant, qui ne révèle rien de nouveau, l’actualité n’est pas avare de brèves qui commentent rapidement le chavirement d’une embarcation de fortune, en petits caractères sous les titres massifs de médailles conquises. Un très beau récit, nécessaire autant qu’émouvant.
Merci aux éditions Les Escales pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
352 pages Les escales 22 août 2024
#Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

Deux femmes, deux destins… La première, Astrid, fait face à un deuil. Elle plaque tout et part s’installer dans le Mercantour. La deuxième, Soraya, fuit son pays, la Syrie. Elle est enceinte mais rien ne peut l’arrêter. Le destin va mettre les deux femmes sur le même chemin.
J’ai plongé le nez dans ce roman et je ne l’ai pas relevé jusqu’à la dernière page.
Quelle plume ! j’ai adoré ! C’est magnifique, poétique, tout en abordant des thèmes durs. Il m’est même difficile d’en parler tant ce roman m’a touchée. Je découvre l’écriture de Marie Pavlenko et je peux vous assurer que je vais lire ses autres oeuvres. En attendant, je vous conseille fortement cette lecture !
Un grand merci à Netgalley et aux éditions Les Escales pour cette très belle découverte.

« Traverser les montagnes, et venir naître ici », un titre inspirant qui évoque plusieurs images et thématiques poétiques : le voyage initiatique pour surmonter des épreuves difficiles, la quête d’une identité perdue, une métaphore du renouveau et une renaissance dans un lieu singulier, une référence à ceux qui quittent leur pays, et traversent des frontières pour recommencer une nouvelle vie. Autant dire que le titre du nouveau roman de Marie Pavlenko n’aurait pas pu être mieux choisi, tant il évoque, en sus de cette sublime couverture, l’ensemble des sujets cités plus haut.
Astrid a tout quitté, tout vendu pour venir s’installer dans une maison qu’elle n’a même pas visitée au coeur les montagnes sauvages du Mercantour. Elle arrive là avec quelques cartons de son ancienne vie, dont un seul marqué d’une croix rouge renferme les souvenirs de son passé. « Astrid est une plaque de marbre et vit seule, elle aussi, une plaque où rien ni personne ne peut s’encastrer. ». Ici, le silence règne, le paysage est époustouflant, la maison inhabitée manque de chaleur, mais de la chaleur, Astrid n’en veut pas. Lorsque sa « moulinette mémorielle s’anime », Alice frissonne. « Elle est arrivée dans un pays immense. En bordure du monde. La maison est son abri. » Pour faire taire la douleur et se reconstruire à l’abri du monde, dans une région que son compagnon Kamal a tant aimée, Astrid a décidé de « Traverser les montagnes, et venir naître ici ».
Soraya a fui la Syrie avec sa famille. Elle a emprunté la route des Balkans, a été internée dans un camp sordide en Albanie duquel elle s’est échappée avec sa tante. Le chemin vers la liberté est long, semé d’embûches et de passeurs dangereux. La région du Mercantour et ses hautes montagnes est le dernier passage avant le début d’une nouvelle vie, car « Partout dans le monde, la montagne est un refuge. » Cela fait treize mois qu’elle a quitté son pays et marche, en dépit de la fatigue, des conditions météorologiques et d’un « intru » logé au creux de ses entrailles.
Ida, la soixantaine habite le hameau depuis toujours. Elle est céramiste, cultive son potager, possède une poterie. Elle vit seule, ne dépend de personne, elle connaît la montagne comme sa poche. Elle incarne la force tranquille, ne pose pas de questions, mais a toujours une main tendue.
« Traverser les montagnes, et venir naître ici » raconte la croisée des chemins et la rencontre de trois femmes, dont deux aux douleurs communes, qui n’avaient aucune chance de se rencontrer. Pourtant, c’est isolées du monde, au cœur des montagnes, qu’elles vont prendre soin les unes des autres. À une période charnière de leurs vies, quand la douleur frappe les coeurs et les esprits le jour, que les traumatismes réveillent la nuit, trois souffles vont respirer à l’unisson. Lorsqu’un orage semble prêt à foudroyer l’avenir tout entier, que le ciel d’encre s’abat sur de minuscules miettes d’espoir oubliées sur les sentes de l’existence, des raies de lumière inattendues viennent allumer la nuit.
Et c’est là, au creux de ces montagnes silencieuses, que commence le tissage des vies. Le vent, porteur des secrets des cimes, murmure à leurs âmes l’espoir d’une guérison. Leurs corps fatigués par des batailles invisibles se retrouvent, épuisés, mais non brisés, dans cet espace suspendu entre ciel et terre. Chaque jour qui passe, une nouvelle étoile brille dans leurs yeux, comme une lueur ténue qui grandit, nourrie par la chaleur des autres.
Les pierres sous leurs pieds, autrefois ressenties comme des obstacles, deviennent les témoins silencieux de leur renaissance. Chacune d’elles réapprend à marcher, à apprivoiser la douleur, à la transformer en force douce. Leurs mains, qui portaient autrefois les fardeaux de la vie, se tendent maintenant pour soutenir, réconforter, guérir. Elles redécouvrent la chaleur d’une étreinte, le pouvoir apaisant d’une parole chuchotée, et la beauté simple d’un sourire esquissé malgré tout.
Les blessures, bien que toujours présentes, commencent à s’estomper sous la caresse bienveillante du temps. Les cicatrices, loin d’être effacées, deviennent des constellations, des cartes marquant leur parcours vers une vie nouvelle. Elles ne sont plus des femmes brisées, mais des phénix, renaissant de leurs cendres, recréant la vie là où tout semblait s’éteindre.
Le ciel, qui les avait enveloppées de son voile sombre, s’éclaircit peu à peu. L’orage cède la place à une douce pluie, celle qui fait éclore les fleurs sauvages dans les crevasses des rochers. Les torrents déchaînés qui dévalaient les pentes se transforment en rivières paisibles, apportant la promesse d’un renouveau.
Et ainsi, dans ce refuge offert par la montagne, ces trois femmes réapprennent à vivre, à aimer, à espérer. Leurs âmes, longtemps engourdies par la douleur, s’éveillent doucement sous l’effet conjugué de la nature et de la solidarité. Les montagnes, témoins muets de leur souffrance, deviennent les gardiennes de leur renaissance. Et c’est là, au cœur de cette nature sauvage et indomptée, que la vie reprend ses droits, repoussant les ombres et laissant place à un nouvel éclat.
Chaque pas qu’elles font ensemble est une victoire, chaque sourire, une promesse de jours meilleurs. Et dans cet instant suspendu, elles comprennent que Traverser les montagnes n’était que le début, que venir naître ici, c’est réapprendre à marcher sur le chemin de l’espoir.
Dans la douceur de nouveaux matins, alors que la brume dissipe lentement les voix de Kamal, Tom et Jibril, et d’Ibtissam qui s’insinuaient si souvent dans le présent comme des échos lointains, la poésie telle une lumière vacillante, mais tenace, illumine les ténèbres qui entourent les cœurs meurtris. Astrid, autant que Soraya trouvent refuge dans la poésie : elle est ce miroir dans lequel elles osent enfin plonger leur regard, n’y découvrant pas seulement leurs souffrances, mais aussi la possibilité de les transcender. À travers les rimes et les rythmes, les vers et les métaphores, elles apprennent à nommer l’indicible, à apprivoiser les ombres qui rôdent autour d’elles. La littérature devient un baume pour leurs blessures, une main tendue dans l’obscurité, les guidant doucement vers la guérison. « Traverser les montagnes, et venir naître ici » où le passé et le présent se mêlent, tissés par les fils invisibles de la littérature… Les mots, comme des lucioles dans la nuit, éclairent leur chemin, leur montrant qu’au-delà de la douleur, il existe une lumière qui ne s’éteint jamais. Cette lumière, c’est celle de la poésie qui, dans sa beauté fragile et intemporelle, sauve et console, offrant une consolation à ceux qui osent la saisir.
« Traverser les montagnes, et venir naître ici » résonne dans le silence des pierres, caresse les cimes, et offre un moment de littérature qui résonne longtemps. Marie Pavlenko y évoque la solidarité, la maternité, le deuil, l’espoir, la littérature qui sauve le monde avec une exquise finesse. L’écrivaine, avec la délicatesse d’une main qui caresse une cicatrice, dépose sur le papier les fragments épars de vies et vient nous toucher l’âme. À travers son plume, elle tisse un fil invisible qui relie les cœurs blessés, les ramenant peu à peu à la surface, vers nous, là où la lumière peut enfin les atteindre. « Traverser les montagnes, et venir naître ici », la vie reprend le dessus. La littérature, cette alliée silencieuse, nous permet encore et toujours de venir déposer nos fardeaux. Sublime.

Que c’est triste ! J’ai rarement lu un roman aussi dur. Non seulement Astrid a tout perdu, mais elle a régulièrement des flashes de sa vie passée, déclenchés par un mot, une odeur, une situation, … Peu d’espoir dans ces pages, même à la fin. Pourtant, c’est une lecture touchante et belle car Marie Pavlenko décrit à merveille les paysages de montagne, la neige, l’isolement. Les personnages (Astrid, sa voisine, la jeune Soraya) sont attachants et intenses, les pages défilent, jusqu’au coup de massue final.
Une très belle lecture vraiment, à condition d’avoir le moral.