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Un magnifique roman qui emmène le lecteur au coeur des montagnes françaises où Astrid, une jeune femme en deuil tente de se reconstruire et où Soraya une syrienne âgée de 17 ans qui a fuit son pays en guerre échoue. Ces deux femmes vont apprendre à se connaitre et à survivre à leur douleur respective.
C'est extrêmement bien écrit. Les descriptions des paysages sont telles des cartes postales. Les sentiments sont forts autant dans la douleur que dans les petites joies qui vont mener nos deux protagonistes vers l'espoir de revivre enfin.
Solidarité, reconstruction, émotion et grands espaces sont les maîtres mots de ce beau moment de lecture

Je remercie NetGalley et Les Editions Les Escales pour ce partenariat.
Le roman débute par le départ d'Astrid, elle quitte Paris pour se réfugier loin, dans le Mercantour, elle a acheté une maison dans cette région que son mari aimait tant. Elle a perdu ses trois amours, son mari et ses enfants. Elle part pour une autre vie, pour se ressourcer, pour renaitre à la vie.
Soraya, 17 ans, a fui son pays La Syrie, avec sa tante. Elles n'ont qu'une idée en tête rejoindre la France. Elles ont parcouru de longs chemins seules, toujours sur le qui-vive, de crainte de se faire prendre. Soraya finira la route seule.
Épuisée et enceinte , elle s'écroule dans la neige. Astrid la découvre non loin de chez elle. Astrid s'occupe d'elle. Soraya accouche avec l'aide d Astrid d'une petite fille, qu'elle rejette et appelle "la chose". Astrid prend le bébé en charge avec beaucoup de tendresse.
Ce très beau roman raconte la rencontre de deux femmes qui vivent des drames intérieurs, mais qui vont s'entraider mutuellement. Elles renaissent peu à peu à la vie. C'est aussi une façon de dénoncer la façon dont les réfugiés sont traités dans notre pays, pourchassés du Mercantour pour être renvoyés en Italie, d'où ils viennent.
J'ai été conquise par l'écriture et l'histoire de ce roman. C'est la première fois que je lis cet auteur. Ce fut un très bon moment de lecture.
Chaque chapitre commence par quelques vers. La poésie est omniprésente dans le livre. Marie Pavlenko décrit merveilleusement bien la nature à laquelle elle accorde une grande importance. Cette terre qu'on peut travailler pour en faire des céramiques. Cette terre qui revit à chaque saison.
L'auteure sait transmettre l'émotion, sait dire le deuil, la mort, l'exil, la peur mais aussi l'amitié, l'entraide, l'espoir, la renaissance par un style simple
J'ai été conquise par l'écriture et l'histoire de ce roman. C'est la première fois que je lis cet auteur. Ce fut un très bon moment de lecture.
#Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

Après un drame, Astrid quitte la région parisienne et achète une maison dans le Mercantour. Lors d’une randonnée, son chemin va croiser sur Soraya, sur le point d’accoucher. La vie de ces deux jeunes femmes brisées va s’entrechoquer. Un roman terriblement humain et poétique : la force de l’entraide et la poésie vont leur permettre de se relever. C’est ma-gni-fi-que et bouleversant !

Marie Pavlenko maitrise parfaitement la magie et poétique des mots. Grâce à sa plume poétique, elle raconte la beauté et les souffrances, le deuil et l'espoir avec une résonance universelle qui raisonne au plus profond des sentiments. Elle nous transporte aux côtés d'Astrid et Soraya, deux femmes aux parcours différents, marquées par des épreuves différentes, et pourtant la douleur de l'une fait écho à celle de l'autre. Deux vies qui entrent en collision et si ces personnages s'en trouvent marqués à jamais, c'est aussi notre cas, nous, simples lecteurs, qui partageons avec beauté ces traversées de vie.

« Traverser les montagnes et venir naître ici » par Marie Pavlenko
Un roman coup de poing qui nous saisit par sa tendresse.
Au milieu d’un deuil impossible à faire, d’une solitude choisie pour se reconstruire, Astrid va rencontrer Soraya, jeune femme ayant fui la Syrie.
Au-delà des deuils, des atrocités de la guerre et du parcours inénarrable des migrants, ces deux femmes vont se retrouver dans une petite maison en pierres au fond de la vallée du Mercantour.
C’est ici, au milieu de la nature sauvage, belle et sans merci que vont se tisser des liens de sororité et des tentatives de reconstruction.
L’écriture est profonde et incarnée, on est projeté dans les montagnes, on se retrouve au coin du feu avec Astrid et Soraya, on souffre et on se soigne avec elle. L’autrice parvient à matérialiser la montagne, on ressent autant la neige et le froid que la nécessité d’être ancrée sur la terre pour avoir la force de vivre encore.
C’est puissant, c’est beau, c’est à lire !

Un très beau texte sur le deuil, la résilience, l'exil et l'accueil des réfugiés en France. Si le tout début du roman ne m'a pas particulièrement parlé, cela ne m'a pas empêché de continuer à le lire jusqu'à la fin et de me plonger dans le récit. La relation entre Astrid, Ida et Soraya m'a particulièrement touchée, en bref un beau moment de lecture !

La solitude et la détresse de la protagoniste principale, qui a perdu son mari et ses fils dans un accident de voiture et s'est exilée dans la montagne pour tenter de fuir le chagrin, va rencontrer la solitude et la détresse d'une jeune migrante enceinte. D'où le récit croisé de leurs vies meurtries.
Au début, j'ai trouvé l'histoire un peu vue et revue, pleine de bons sentiments et assez prévisible,
je n'étais donc pas plus emballée que ça. Mais malgré tout l'émotion a pris petit à petit. Je me suis attachée aux personnages, très émouvants et très humains. L'histoire s'est révélée réaliste et moins convenue que je ne l'aurai cru a priori. Un récit qui fait vivre beaucoup de belles émotions et effleurer du doigt ce que peuvent traverser les migrants.

Je ne connaissais l'auteure que de nom et n'avait jamais rien lu d'elle mais après cette lecture c'est sur et certain que je vais me procurer d'autres romans tant j'ai aimé cette histoire et tellement celle ci m'a bouleversée.
C'est l'histoire de deux femmes qui n'auraient jamais du se rencontrer tant leurs vies n'avaient aucunes raisons de se croiser mais le destin à ses propres desseins.
Astrid a perdu toute sa famille à la suite d'un drame et fait le choix de tout quitter pour s'installer dans un coin reculé du Mercantour.
Soraya ,elle, est syrienne et a fui son pays . Partie avec sa famille à travers l'Europe, elle se retrouve seule aprés le décés de sa tante avec qui elle traversait les Alpes espérant arriver en France pour pouvoir refaire sa vie. Soraya a 17 ans et est enceinte d'un enfant dont elle ne veut pas.
Astrid sauve Soraya d'une mort certaine et la prend sous son aile tout en s'occupant de l'enfant qui nait et dont la maman refuse de s'occuper.
La vie est difficile, les conditions sont éprouvantes et la cohabitation pas toujours simple mais l'entraide, la solidarité, l'empathie sont des valeurs qui ne sont pas encore bafouées dans ces régions où l'on doit se préoccuper des autres aussi.
Soraya parviendra t'elle a reprendre sa vie? Parviendra t'elle a accepter son enfant?
Ce roman est bouleversant à tout points de vue.
Il est d' une noirceur terrifiante quand on suit le parcours de Soraya dont l'unique espoir est d'arriver en France pour pouvoir refaire sa vie. et qui voit mourir toute sa famille en chemin.
On y voit également le désespoir d'Astrid et son retour à la vie après l'arrivée du bébé de Soraya.
Rien n'est facile, rien n'est inné, rien n'est impossible car l'espoir demeure sans cesse.
Ce livre est plein d'émotions ,certaines tellement fortes que les larmes montent aux yeux.
Je recommande vraiment cette lecture qui traite de sujets brulants mais nécessaires.
#Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

Marie Pavlenko livre avec ce nouveau titre une nouvelle histoire qui mêle tristesse et espoir.
C'est l'histoire d'Astrid, qui, on le comprend assez vite, vit un deuil. Un deuil terrible. Incapable de continuer à vivre sa vie comme avant, elle plaque tout et part s'installer au coeur des montagnes du Mercantour.
Soraya a 17 ans. Elle a fuit son pays avec sa famille, et son trajet pour atteindre la liberté est semé de drames. Elle vit également à sa façon son propre deuil.
Leurs chemins se croisent. Et l'improbable se produit.
Lumineux et sombre, toutes les facettes de l'âme humaine sont représentées dans cet ouvrage. Avec une poèsie et une délicatesse, Marie Pavlenko nous triture le coeur. Et nous redonne espoir...

C’est le nom de l’autrice, que je connaissais en jeunesse, qui m’a attirée plus que le titre, que je trouvais bien long et qui ne me parlait pas. Bien m’en a pris de tenter la lecture, car quelle claque ! Un vrai beau coup de cœur pour ce roman sensible et dur, qui touche par sa justesse, sa poésie et la beauté de sa narration.
Astrid, la quarantaine, a acheté une maison dans un hameau du Mercantour sans même la visiter. Elle fuit une vie perdue. On comprend très vite que ses deux enfants et son mari sont morts, sans savoir comment (on aura la réponse à la fin) ; on partage d’emblée sa souffrance. Peu après son installation, elle découvre dans la neige une jeune femme incapable de se relever, enceinte et épuisée. Soraya a à peine dix-sept, a fui la Syrie, et connaît le parcours atroce des migrants. O combien ce roman est plus parlant que bien des documentaires ou articles de presse !
Les deux femmes vont se reconstruire l’une l’autre, s’ouvrir peu à peu, ce n’est pas simple, ça demande du temps, de la patience, de l’humilité, de la bienveillance, mais tout cela sonne si juste dans ce roman de Marie Pavlenko ! La poésie, par les extraits cités en exergue des chapitres ou par les titres achetés par Astrid, apporte une vraie profondeur, beauté et douceur au texte.
C’est splendide, bouleversant.
J’ai craint un instant que l’intrigue ne bascule dans la facilité (l’écriture pour la jeunesse ado n’est pas loin, en particulier dans ce que va vivre Soraya avec un personnage), mais l’autrice a l'intelligence de ne pas céder au feel-good dans ce roman publié en littérature générale.
On voudrait ne pas finir la lecture pour ne pas quitter les personnages, tout en lisant quasi d’une traite pour vivre pleinement avec eux. C’est cela un roman réussi, non ?
Un vrai beau roman qui m'a émue et contenue dans sa bulle terriblement réaliste et représentative de ce dont l’humanité est capable, en bien comme en mal.

Marie pavlenko a une plume juste et poetique. Ce roman nous parle de 2 femmes malmené par la vie et qui vont se découvrir. Tres beaux texte

Un roman poignant, empli d'une force de vie incroyable, lu d'une traite.
Alors l'histoire...
Deux femmes au bord de la vie, éprouvées jusqu'aux limites de la douleur, par la souffrance de la perte, et la violence des hommes. Leur rencontre improbable, a lieu en pleine nature, cette nature qui est le troisième personnage de ce roman, présence puissante, qui rythme le temps et les besoins.
Il y a sauvetage, hésitation, apprivoisement, timide espoir, transformations intimes. Des pages touchantes qui voient naître des liens inattendus dont l'acceptation est risquée. La survie qui devient la vie, petit à petit.
La plume de Marie Pavlenko fait des allers-retours entre l'indicible et la paix peut-être retrouvée, saupoudre d'une douce poésie les instants précieux, dessine la montagne, nous gèle, nous réchauffe. Nous avons, nous aussi, les yeux fascinés par les flammes dansantes dans la cheminée et l'esprit joyeux, mais inquiet, qui empêche d'aller se coucher.
Ensuite, il y aura les êtres humains qui tendront la main, et ceux qui viendront armés.
Une tension, discrètement présente, finira par emporter tout sur son passage. Ou peut-être pas ?
Traverser les montagnes, et venir naître ici est un récit empli d'émotion, d'une grande puissance, servi par une plume imagée et poétique.
C'est un roman qui parle de ce que font et vivent les mères survivantes, en France ou ailleurs.
Un roman d'argile et de larmes, de survie et d'amitié, le roman de Soraya et Astrid, inoubliables.
Une lecture pour toutes et tous, à partager sans modération.
Disponible le 22 août 2024. Ne le manquez pas.
Merci à Marie Pavlenko, les éditions Les Escales et NetGalley.

Astrid, quarante ans, achète une maison sans l’avoir visitée dans une région montagneuse, une zone isolée du Mercantour. Elle semble avoir tout perdu, sa vie est marquée par un drame récent.
Soraya croise sa route alors même qu’elle est au bord de l’épuisement. A tout juste dix-sept ans, sa vie a été jalonnée d’épreuves : la fuite depuis la Syrie avec sa famille, la mort de sa petite soeur en Bulgarie, la poursuite de son périple à pied avec sa tante vers la France, le passage des montagnes depuis l’Italie et la perte de sa tante. Dans son ventre, un bébé grandit. Elle le hait, il est le fruit d’un drame. Elle, elle se souvient de son enfance, de sa vie insouciante, de ses amis…
L’une va vivre à côté de l’autre. A deux, elles vont faire face à leurs douleurs.
Marie Pavlenko signe un roman qui véhicule des valeurs universelles: l’entraide, la tolérance, l’amitié, l’espoir. Un roman qui traite également avec beaucoup de justesse des conditions d’accueil des exilés en France. Le deuil, la douleur, omniprésents en chacun des personnages, sont évoqués tout en pudeur. La maternité, à la fois sujet de douleur chez Astrid et Soraya, est abordée sans pathos, le bébé symbolisant malgré lui un renouveau, l’espoir d’un changement notamment à la fin du roman.
Le côté sauvage et isolé de la montagne donnent de l’épaisseur aux personnages qui doivent s’adapter à un habitat naturel rude et de toute beauté, l’auteure le décrit de façon très poétique. L’ensemble du roman dégage une grande sensibilité, incarnée par la beauté des éléments naturels, l’amitié des deux femmes et les douleurs non exprimées qui jaillissent par flash.
Un roman très émouvant à l’écriture délicate dont je conseille la lecture à toutes et tous.

C’est l’histoire de deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
Il y a Astrid. A quarante ans elle vient de tout quitter pour s’installer dans cette vallée encaissée du Mercantour, après le plus terrible des deuils. Solitaire, elle fuit les contacts, réticente à toute confidence, mais avec délicatesse, Ida, sa proche voisine parvient à ébaucher avec elle des liens d’amitié.
Il y a Soraya. A 17 ans elle a connu l’enfer depuis son départ de Syrie. Séparée de sa famille, affamée, dépouillée, violentée, elle marche depuis des mois pour rejoindre la France, terre promise pour cette famille de lettrés. Mais il lui reste à franchir les Alpes, dans le froid, dans la neige, au péril de sa vie.
Deux femmes, deux détresses, deux solitudes qui vont s’unir pour entrevoir la lumière.
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Les thèmes de ce roman sont graves puisqu’il parle de deuil, d’exil et de souffrance. Et pourtant le premier sentiment qui me vient pour en parler est celui d’une grande douceur. Une douceur née de la rencontre de ces deux destins brisés, si dissemblables et pourtant si proches. Une douceur née de la compréhension mutuelle de ces âmes broyées qui en cheminant côte à côte dans un respect mutuel vont aller vers l’apaisement. Au-delà de la langue, au-delà de l’âge, au-delà de la culture, elles vont peu à peu abattre les montagnes qui enserrent leur cœur, s’ouvrir l’une à l’autre, combattre leurs peines et tenter de renaître. Il est long et compliqué ce chemin de la résilience, mais j’ai pris un immense plaisir à le faire avec elles. Je découvre cette autrice avec ce texte et j’ai été charmée par la délicatesse de sa plume. Il aurait été facile avec un tel sujet de tomber dans le larmoyant, il n’en est rien. Et la construction, qui dévoile habilement les passés respectifs de ces deux femmes est remarquable de justesse.
Je terminerai en insistant sur le pouvoir de la littérature. Je pense qu’un livre tel que celui-ci peut faire évoluer les esprits sur le drame des migrants. Dans le climat de haine qui traverse notre pays, sa lecture est salutaire voire même nécessaire.
A lire absolument !

Au départ, l'auteur ornithologue amatrice, part dans le Mercantour observer les rapaces dans un hameau à 1900 m d'altitude. Elle choisit ce lieu hors du temps pour les femmes de son roman qui doivent se reconstruire. Astrid achète une maison sans la visiter alors qu'elle ne connait pas la montagne. Soraya, 17 ans, a fui la Syrie, puis internée dans un camp. Elle a fait la traversée avec sa tante et accouché en route. Ces deux femmes fracassées sont soutenues par Ida la voisine, puissante et calme. Elles créent des liens très forts, comme une sorte de famille. Malgré le sujet, c'est un roman doux où les femmes s'entraident.

Profondément humain, vibrant, puissant. Marie Pavlenko s’attèle ici à un sujet difficile à traiter en littérature, celui des réfugiés de guerre. C’est un merveilleux roman, porté comme toujours par sa plume sublime, tantôt douce tantôt piquante. Les deux personnages principaux sont grands, beaux, forts, fiers, fragiles, brisés, blessés. La montagne est un personnage également, accueillant et puis plus vraiment. J’ai été transportée, ce livre est poétique et politique, il est bien écrit, il est merveilleux, il fait du bien et du mal, il est nécessaire.
La poésie y a toute sa place, dans les en-têtes de chapitres elle fait sens et nous parle de façon intime.

Nous sommes en 2015; Astrid, 37 ans, quitte Paris où elle est kiné pour s'installer loin de tout, dans le Mercantour, la région préférée de son mari, après un drame dont elle n'arrive pas à se relever. Alors qu'elle commence à apprivoiser la douleur dans la solitude, le hasard met sur son chemin Soraya, 17 ans, qui a fui la Syrie, a perdu la trace de sa famille et accouche d'une petite fille qu'elle rejette avec haine, l'appelant "la chose"; c'est Astrid qui s’occupe du bébé et de la mère avec humanité et tendresse.
Ce très beau roman raconte la rencontre de deux femmes écrasées de douleur qui vont s'apprivoiser, s'aider avec pudeur. La douleur n'est jamais loin, elle surgit par flash, fait affleurer les moments de bonheur du passé. Toutes deux sont en exil au sein de leur extrême malheur et de leur solitude. Elles renaissent après avoir traversé les montagnes physiquement et symboliquement. C'est aussi un réquisitoire contre la façon dont les réfugiés sont traités sur notre sol, pourchassés pour être renvoyés en Italie d'où ils proviennent dans cette région du Mercantour.
Marie Pavlenko accorde une très grande place à la nature dans son roman, à la terre qui permet de créer des céramiques, à celle qui renait chaque printemps comme un signe de résilience, à celle qui redonne le souffle de vie. Le roman est également une ode à la poésie qui apaise, qui permet de s'évader, qui permet d'oublier la laideur par la beauté de ses vers et de sa musicalité. Des vers ouvrent chaque chapitre , d'autres accompagnent le texte.
L'auteure sait transmettre merveilleusement bien l'émotion, sait dire le deuil, la mort, l'exil, la peur mais aussi l'amitié, l'entraide, l'espoir, la renaissance par un style simple, qui touche, sans pathos, sans exagération.
Un bien beau roman d'une auteure que je lis pour la première fois et certainement pas la dernière.

Je connaissais plusieurs livres jeunesse de cette autrice que j'avais beaucoup aimés. Je la découvre avec ce roman destiné à un public adulte. J'ai été conquise.
La narration tout d'abord est complexe avec des incursions de passé dans le présent de l'histoire mais cela ne pose pas de problème de compréhension et donne au contraire un rythme, un souffle très personnel au livre.
Ensuite, les personnages... Ils se rencontrent et dévoilent leurs secrets au fil du récit, leurs histoires complexes et intenses, leurs ressentis. Quel bonheur de les observer, d'être le témoin de leurs rencontres, de leurs questionnements, de leurs tentatives de reconstruction. J'ai été particulièrement émue par la description de la rencontre des deux femmes au centre du roman. L'autrice nous raconte ce moment décisif vécu par Soraya tout d'abord puis par Astrid. Tout est juste dans ce récit, sans longueurs mais sans raccourcis non plus. Décidément Marie Pavlenko nous transporte grâce à sa formidable plume. Je le recommande chaudement.

Marie Pavlenko nous entraîne dans les pas de deux femmes abîmées par la vie. L'une quitte Paris pour le Mercantour, fuyant un passé trop douloureux et un deuil impossible, l'autre fuit son pays et la guerre. La plume délicate de l'auteur nous fait vivre, par procuration, toutes les émotions qui traversent ces deux femmes. La nature et la littérature pourront-elles les guérir de leurs tourments ?

Pari audacieux et plutôt réussi d’enchasser deux douleurs : celle du deuil, celle de l’exil. Les portraits de ces deux femmes sont bien dessinés, le recours à la poésie est bienvenu et salvateur. Seuls ces mots peuvent aider, la fiction n’a pas de poids.